Les intérêts économiques parmi les causes de la baisse sensible de grands singes et gorilles
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Le cri d’alarme vient d’être lancé par la primatologie du Muséum national d’histoire naturelle de la France pour interpeller les autorités des pays disposant des zones où habitent ces espèces menacées de disparition, notamment la RD Congo qui dispose de la plus grande partie de la réserve du Bassin du Congo!
L’industrie du bois, le bois de chauffe, les agricultures de café, de cacao, de huile et autres, ainsi que le braconnage et l’exploitation de coltan dans les forêts, font partie des causes qui justifient la baisse de 70% des grands singes et des gorilles dans les zones du monde, où cette espèce est habitué de vivre.
Cette situation est déplorée par la Primatologie du Muséum national d’histoire naturelle de la France, à en croire une des responsables de cette institution internationale de recherche, Sabrina Krief, qui vient d’interpeller les autorités françaises pour les impliquer dans le travail de traçabilité de tous ces produits économiques actuellement à la base de la baisse de ces espèces d’animaux dans le monde.
Les autorités françaises sont surtout priées, par ce centre de recherche, d’échanger avec les autorités d’autres pays disposant des zones où vivent ces animaux, notamment ceux de l’Afrique équatoriale, afin d’éviter la disparition continue des grands singes et gorilles.
Parmi ces pays, il faut citer la RD Congo, qui dispose de la plus grande partie de la réserve du Bassin du Congo, dont les intérêts économiques ne cessent, à l’heure actuelle, de contribuer à la baisse considérable de ces animaux dits proches de l’homme.
Selon les explications fournies, quand les forêts sont rasées pour laisser la place aux agricultures, ces animaux qui vivent pour la plupart dans les forêts sont exposés et laissés à la merci des chasseurs. Aussi, la RD Congo, pays à vocation agricole, constitue un véritable grenier pour les cultures de café, de cacao et de l’huile.
Concernant le coltan, il a été relevé que la RD Congo dispose de plus de 80% de réserves mondiales de ce minerai, devenu pour le moment très stratégique et indispensables dans la fabrication de nombreux produits, notamment les téléphones. C’est ainsi que, des firmes internationales n’hésitent pas de raser les forêts, alors qu’elles contribuent non seulement dans la lutte contre le changement climatique, mais aussi à protéger de nombreuses espèces, le cas de grands singes et gorilles.
Les autres pratiques économiques; l’industrie du bois, le braconnage sont chaque jour dénoncées par les organisations non gouvernementales nationales et internationales. Ces inquiétudes de toutes ces organisations n’ont jamais préoccupé les Etats et les firmes qui exploitent le bois et les inciviques qui font le braconnage.
Concernant le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), il sied de noter qu’il est un établissement français de recherche et de diffusion de la culture scientifique naturaliste. Il a une originalité qui est un cas unique, car il n’est pas composé d’un seul site mais en comprend treize, dont la plupart sont multifonctionnels.
Ainsi, la primatologie, qui fait aussi partie du Muséum, est une science qui étudie les primates, c’est-à-dire lémurs, singes, etc. elle offre des perspectives passionnantes sur le comportement humain. Elle a, par exemple, mis en évidence le phénomène de réconciliation chez de nombreuses espèces de primates, aptitude que l’on considérait auparavant comme réservée à l’espèce humaine.
Par Lucien Kazadi T.