Alerte du GADHOP : Des bandits armés à la base de l’insécurité à Butembo
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Le Groupe d’Associations de Défense des droits de l’homme et de Paix (GADHOP), un réseau des organisations des droits de l’homme a, dans un communiqué, a lancé une alerte sur les actes d’insécurité posés par des assaillants armés qui torturent, pillent, agressent après s’être introduits en masse dans les maisons des habitants de certains quartiers de la ville de Butembo. L’ong reproche aux forces de sécurité leur inaction face aux criminels voire leurs propres actes de délinquance.
L’organisation cite les bandits armés qui seront à la base de ce climat d’insécurité à Butembo. Dans une semaine, quatre incursions ont été répertoriées dans les Communes Mususa et Bulengera, où deux personnes ont été blessées par balles, 400$ et plus de dix téléphones emportés, ainsi que d’autres biens de valeur, sans aucune intervention des services de sécurité.
Comme si cela ne suffisait pas, dans la nuit du jeudi au vendredi 25 mai 2018, des bandits armés ont fait une nouvelle incursion dans une maison commerciale, où ils ont emporté un matelas, un écran plat, un lecteur vidéo ainsi que quatre chaises plastiques et quatre téléphones portables.
« Le GADHOP s’insurge également contre l’attitude des éléments des FARDC et de la Police nationale congolaise en territoire de Lubero, précisément dans les villages Kimbulu-Ngatha, Kinystsi et Musasa. A ces endroits, les précités s’adonnent aux pillages des chèvres dans des maisons, sous prétexte que les habitants de ces villages collaborent avec les groupes Maï Maï.
C’est le cas vécu le 23 mai 2018 à 13 heures locales, lorsque ces éléments ont pris des chèvres dans des fermes, dont celle de Monsieur Kasereka Kasaï, qui a perdu deux chèvres et un autre citoyen qui en a perdu cinq », rapporte le communiqué officiel du Groupe d’Associations de Défense des droits de l’homme et de Paix (GADHOP).
L’organisation condamne ces actes de délinquance et regrette que des mesures durables n’aient pas été prises lors de ces événements qui ont attristé la population durant toute l’année 2017. « La Police nationale congolaise est trop visible la journée en ville pour empêcher, quelque fois, des manifestations des groupes de pression ou des mouvements de jeunes.
Une présence remarquée également dans les carrefours pour la circulation routière et le contrôle des documents de bord des engins roulants. Malheureusement, cette Police est absente la nuit lorsque les incursions se réalisent pour maltraiter la population qu’elle est censée protéger », fait observer le GADHOP.
Par GKM