Pendant que la MP s’investit à corps perdu dans sa campagne électorale anticipée : La tension sociale s’accentue en RDC !
Partager
Est-il nécessaire d’indiquer que les masses populaires sont plus sensibles maintenant
aux causes de leurs misères qu’aux nouvelles promesses des gens au pouvoir ?
L’heure est extrêmement grave en RDC ! Pendant que la Majorité Présidentielle(MP) aux affaires depuis près de deux décennies s’investit à corps perdu dans sa campagne électorale anticipée en provinces, la fracture sociale s’accentue dangereusement aussi bien dans les villes que dans les campagnes de l’arrière-pays.
En effet, depuis de longs mois l’agitation est à son paroxysme au sein de toutes les catégories professionnelles. Tout avait commencé par des grèves déclarées et non déclarées des agents et fonctionnaires de carrière de l’Etat qui exigent des salaires indexés au coût réel actuel de la vie.
On continue d’enregistrer encore actuellement par-ci par-là des grèves du personnel soignant et paramédical qui n’arrêtent pas d’exiger des salaires décents, des primes de risques liés à l’exercice de leur métier, mais aussi et surtout l’amélioration de leurs conditions de travail en plus de l’amélioration des infrastructures et des équipements à leur disposition.
La dernière en date des grèves socio professionnelles dont les conséquences politiques et économiques néfastes devraient inspirer par son acuité la MP au pouvoir pendant sa pressente campagne électorale anticipée est sans nul doute celle du lundi 21 mai 2018 observée par des conducteurs d’automobiles de transport en commun à travers les 24 communes de la capitale.
En effet, par son ampleur due à l’unanimité et à la ténacité de ses acteurs, cette grève a frappé tous les ménages, y compris ceux des dirigeants politiques au pouvoir dont le personnel domestique a été totalement absent du lieu de son travail habituel lundi dernier jusqu’à la tombée de la nuit. Comme l’a si bien démontré lundi dernier la grève des conducteurs de véhicules affectés au transport en commun à Kinshasa, la fracture sociale s’accentue dangereusement au pays.
Non seulement elle a montré que l’immense majorité de la population n’est pas à l’abri de besoins, que la survie des Congolais est fonction de leurs mouvements au quotidien vers les centres de production ou de distribution ainsi que de la solidarité agissante des uns et des autres.
Pendant que la MP s’investit à corps perdu dans sa campagne électorale anticipée, est-il vraiment nécessaire d’indiquer que par le temps qui court, les masses populaires sont plus sensibles aux causes de leurs misères qu’aux nouvelles promesses qui leur sont faites à foison présentement par des gens au pouvoir ?
La brèche est ainsi ouverte dans la perspective globale des stratégies électorales mises ne œuvre par la MP, quitte aux Forces politiques et sociales acquises au changement de s’y engouffrer pour frapper et gagner par surprise les scrutins en vue.
Par Bamporiki Chamira