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Ceinture noire 5ème dan de Shotokan : Me José Bongoma « Tshuku » : « la réorganisation du karaté congolais doit partir des clubs »

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Ceinture noire 5ème dan de Shotokan : Me José Bongoma « Tshuku » : « la réorganisation du karaté congolais doit partir des clubs »

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Le karaté congolais est malade. Hier, deuxième discipline en RDC derrière le football, cet art martial d’origine japonaise a perdu ses lauriers au point de ne devenir que l’ombre de lui-même. A l’initiative de José Bongoma dit Maître Tshuku, des concertations ont été organisées dernièrement à Matonge afin de poser le diagnostic de ce malade et lui trouver la thérapie qui s’impose. Ceinture noire 5ème dan, l’entraîneur du Karaté-Club Abalinkoy de Matonge brosse les raisons de ces retrouvailles avant d’en donner les conclusions

Constat de crise

«  J’ai pris cette initiative après les obsèques de nos frères, Maître Mbombo Wachino, Maître Kawashi ainsi que du Grand-Maître Matete Viking. Au cours de ces obsèques, beaucoup de karatekas se sont plaints du déclin du karaté au niveau national.

C’est ainsi que j’ai décidé d’inviter les responsables de clubs, des anciens dirigeants de karaté… pour qu’ensemble, nous puissions évaluer notre discipline ». Et Me José Bongoma d’en donner le diagnostic : « Le problème, c’est la désorganisation du comité fédéral. Sur les 13 élus en 2013, trois seulement sont encore opérationnels.

Il s’agit du président, du secrétaire général et du secrétaire général-adjoint ; de l’inexistence de la direction technique nationale, de l’absence des licences fédérales, du mauvais comportement des membres du comité fédéral, de l’intimidation, du trafic d’influence, du manque de considération des karatékas. Le président de la fédération décide seul. Pendant les 4 ans de mandat, les réunions fédérales se sont tenues dans les débits de boisson, le bureau fédéral est fermé.

L’absence d’une vision claire de développement du karaté. Le président de la fédération s’est imposé comme unique sélectionneur  des athlètes de l’équipe nationale qui voyage sans coach. La plupart de membres de la FECOKA n’assiste pas aux réunions, ni ne contribue aux finances de l’entité ».

Aux concertations de Matonge, Me Tshuku avait invité MM Lubaki Lwa Ngolo, le premier président de la fédération à l’époque où le Shotokan et le Taekwondo étaient encore ensemble, Edo Kiaku Mbuta, Guy-Eugène Diomi, Al Kitenge, les présidents de la Ligue et des ententes de Kinshasa, Me Agostino Endumbu, l’ancien secrétaire général de la Fédération, et beaucoup d’autres personnalités du karaté congolais.

Des recommandations à soumettre au prochain comité fédéral

Des assises de Matonge, sont sorties quelques recommandations qui seront soumises au comité fédéral qui sera issu de prochaines élections de la Fecoka. Que sont-elles ? José Bongoma : « Il a été recommandé l’institution d’un conseil des sages, la convocation, par le ministre de tutelle, de l’assemblée générale extraordinaire et élective en lieu et place du comité fédéral qui souffre de manque de qualité.

Car, il ne reste plus que 2 membres élus qui sont opérationnels. Ces recommandations issues des concertations du 17 mars et du 15 avril 2018 seront mises à la disposition du comité issu de prochaines élections pour qu’il les mette en pratique. Nous avons, en plus, dit que la gestion du karaté commence à la base.

C’est pourquoi la réorganisation doit partir des clubs. Nous avons demandé au gouvernement congolais, à travers le ministère des sports, de subventionner les activités du karaté ».
Me Tshuku demande surtout aux karatékas de revenir à leur premier amour malgré les découragements et les déceptions, de réorganiser leurs clubs.

Par JC Lomboto

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