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Assemblée nationale : Fayulu, Kalombo et Kamitatu invalidés hormis l’invisible Ne Muanda Nsemi

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Assemblée nationale : Fayulu, Kalombo et Kamitatu invalidés hormis l’invisible Ne Muanda Nsemi

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Le bureau de l’Assemblée nationale a invalidé mercredi dernier trois députés nationaux pour absence prolongée au Parlement.  Ce, conformément à la loi.  Martin Fayulu, Olivier Kamitatu et Francis Kalombo sont les trois parlementaires qui ont été ciblés par cette mesure.

En guise de réaction, ces députés estiment que l’invalidation  prononcée à leur égard n’est pas correcte, en raison du fait qu’elle n’est pas en harmonie avec la réalité.  Plus encore elle est partisane, dans la mesure où elle n’a pas mis tout le monde dans la même balance.  En se focalisant uniquement sur l’obédience politique des intéressés.  D’autres élus en effet ont été épargnés.

A l’analyse des cas mentionnés, il ressort que Martin Fayulu,  président national de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) et candidat déclaré à la présidence de la République, a claqué la porte du Parlement il y a belle lurette, au motif que l’Assemblée nationale est illégale parce que hors mandat depuis 2016. C’est donc inadéquat que de l’invalider aujourd’hui.

Francis Kalombo pour sa part a été élu député national sous le label du parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie(PPRD), parti présidentiel, dont il a pris ses distances depuis fort longtemps, avant de rendre son tablier tout récemment. L’assemblée nationale aurait dû tout simplement prendre acte de sa démission.

Quant à Olivier Kamitatu, il est président de l’Alliance pour le Renouveau du Congo(ARC), qui est membre de la plate forme « Ensemble », laquelle soutient la candidature de Moïse Katumbi Chapwe à la présidence de la République et dont il est le porte-parole. Dissident du parti présidentiel, ce dernier est depuis dans le collimateur du pouvoir.

C’est visiblement une sanction indirecte qui est infligée à l’ancien gouverneur du Katanga en exil par le biais  de son porte-parole Olivier Kamitatu invalidé.  Ainsi dépourvu d’immunités parlementaires, ce dernier devra désormais tourner sa langue par sept fois dans sa bouche  avant de prononcer un mot.  Belle manière de le museler.

Des mesures sélectives et comminatoires   

Hormis le cas du président de l’ARC, qui prestait encore au Parlement, mais dont la sanction sent le roussi de son appartenance au groupe « Ensemble », soubassement du désormais indésirable Moïse Katumbi, sans cesse brocardé par le pouvoir, les deux autres élus du peuple avaient déjà délibérément fait leurs valises. La sanction prononcée aujourd’hui à leur égard s’apparente à de  simples mesures sans effet réel, si non superfétatoires. Comme si on révoquait quelqu’un qui a déjà démissionné.

Le député  Jacques Mvuemba, du MPCR, qui s’est exprimé à ce propos a estimé que des cas d’espèce sont légion au Parlement. Tout le monde devrait par conséquent être concerné.  Le cas par exemple du député Ne Muanda Nsemi qui ne donne plus signe de vie depuis son évasion spectaculaire de la prison de Makala.

A la lecture de ce qui précède, force est de croire que des motivations extraparlementaires dictées par des critères purement subjectifs auraient présidé à l’invalidation des trois parlementaires ne serait-ce pour les quelques mois qui restent avant d’entamer une nouvelle législature. A moins qu’il n’y ait une troisième prolongation.

Par GO

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