Ce mardi 16 avril : L’humanité célèbre la Journée Mondiale contre l’esclavage des enfants
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Le 16 avril de chaque année, le monde entier célèbre la journée mondiale contre l’esclavage des enfants. Cette journée a été instituée en 1995 après la mort d’un jeune pakistanais de 12 ans qui avait tenté de dénoncer les mauvais traitements subis depuis qu’il avait été vendu pour rembourser une dette familiale.
En République Démocratique du Congo, les autorités du pays avaient déjà compris que pour sauver les enfants de cette pratique, il était nécessaire d’abolir le système d’adoption et de placement d’enfants qui étaient comme un écran de fumée derrière lequel se cachaient des trafiquants et toutes sortes d’intermédiaires pour revendre des enfants avant de s’évanouir dans la nature.
Cette pratique avait tellement pris d’ampleur que la RDC commençait à être considérée comme l’un des pays africains où les trafiquants rivalisaient de ruses pour obtenir des «enfants à adopter». Des petits congolais se retrouvaient alors parfois à des milliers de kilomètres de leur pays natal, à la merci des familles qui les exploitaient sans scrupules comme «esclaves domestiques ou sexuels». Ces trafiquants, pour la plupart, se présentaient comme des membres d’une organisation caritative et piégeaient les parents congolais démunis en leur promettant de scolariser leurs jeunes enfants.
Un instrument de guerre commerciale
Sur le plan mondial, l’esclavage des enfants est devenu un instrument de la guerre commerciale planétaire qui voit arriver dans les linéaires habillements, chaussures de sports et autres objets manufacturés où certaines grosses entreprises, diffusant des marques connues dans le monde entier, exploitent des jeunes filles et jeunes garçons dans les pays les plus pauvres. Les enfants constituent ainsi le groupe de travail le plus vulnérable et le moins protégé.
En République Démocratique du Congo des milliers d’enfants sont souvent recrutés et utilisés chaque année par des groupes armés. C’est ce qu’indique un rapport des responsables du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), à l’occasion de la journée internationale des enfants soldat, célébrée le 12 février de chaque année. Selon ces responsables, qui se s’étaient exprimés à la clôture du Festival Amani à Goma au Nord-Kivu, 2017 a été l’année la plus dévastatrice pour les enfants en RDC.
Selon cette même source, les enfants continuent à être enrôlés de gré ou de force dans des guerres d’adultes dans le monde lors des conflits. Et ce, malgré de nombreuses campagnes de sensibilisation. Le rapport de l’ONU estime à ce jour à environ 300 000 le nombre d’enfants soldats dans le monde. Des garçons et des filles de moins de 18 ans sont mêlés à plus de 30 conflits.
Ils sont utilisés comme combattants, coursiers, porteurs ou cuisiniers, et pour fournir des services sexuels. Certains sont recrutés de force ou enlevés.D’autres s’enrôlent pour fuir la pauvreté, la maltraitance et la discrimination. Malgré ce tableau sombre, des campagnes de sensibilisation sont organisées. La République Démocratique du Congo est donc appelée à mener sans relâche ce combat.
Par Thony Kambila