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A propos des zébus cantonnés à Bukanga-Lonzo : Incertitude sur le rachat des vaches venues de l’Est

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A propos des zébus cantonnés à Bukanga-Lonzo : Incertitude sur le rachat des vaches venues de l’Est

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Plusieurs voix se demandent sur quel budget seront puisés ces fonds, alors que la RDC est à la recherche d’argent pour organiser les élections prévues au mois de décembre.

Les participants à la table-ronde organisée le vendredi 16 mars dernier au Palais du Peuple, à Kinshasa, sur la gestion des zébus cantonnés initialement dans les provinces du Kwilu et du Kwango ont recommandé au Gouvernement central et aux notabilités de ces provinces de racheter les vaches non encore écoulées et concentrées sur le site de Bukanga-Lonzo, d’une part, et d’autre, de recenser et d’indemniser équitablement les propriétaires des champs et cultures ravagés par ces vaches.

Ils ont également jugé opportun que le déplacement massif des zébus  sur le territoire national fasse l’objet d’une réglementation, voire d’une information et d’un bon encadrement par les services étatiques compétents. Enfin, ils ont décidé que tout déplacement des vaches sur une longue distance fasse désormais l’objet d’une gestion administrative, en veillant à ce que les autorités locales et provinciales en soient responsabilisées.

Le financement des élections est la priorité des priorités

Pour leur part, les analystes notent que la mise en application de ces recommandations requiert des moyens financiers. Dès lors, la question qui se pose est celle de savoir d’où viendront les fonds avec lesquels l’exécutif national va racheter ces bêtes, dans un pays où le budget de l’Etat pour l’exercice en cours est déjà trop modique et largement insuffisant face aux enjeux de l’heure?

Depuis prés de deux ans, en effet, les ténors du pouvoir en place ne cessent de clamer à qui voudrait l’entendre qu’il n’ y a pas d’argent pour organiser les élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales et que les services en charge de mobilisation des recettes ne sont pas à la hauteur de leur tâche.

Par ailleurs, les fonctionnaires et agents de l’Etat, les enseignants, les médecins… n’ont pas encore eu de suite favorable à leurs revendications salariales, de primes de risque… qui datent pourtant de longtemps. Les conditions sociales de la population continuent de se dégrader au point que la RD Congo est en passe de devenir un enfer invivable, parce que le pouvoir d’achat du Congolais moyen devient quasiment nul en raison de la dévaluation toujours inquiétante de la monnaie nationale, le franc congolais, face au dollar américain.

La vérité d’Enock Ruberangabo Sebineza reste d’actualité

Eu égard à ces quelques constats, les participants à la  table ronde supervisée par Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, auraient dû enjoindre aux éleveurs et propriétaires des vaches cantonnées à Bukangalonzo de ramener leurs bêtes dans leurs lieux d’origine.

Dans cette optique, ils seront en mesure de concentrer tous les moyens dont ils disposent, non seulement sur l’organisation des élections apaisées, mais surtout sur l’assouplissement des conditions de vie de la population, en commençant par la baisse du prix du carburant, des factures de la consommation d’eau et d’électricité, etc.

L’opinion se souviendra qu’Enock Ruberangabo Sebineza, qui s’est présenté comme membre de la communauté Banyamulenge, avait indiqué début février à Radio Okapi, une chaîne parrainée par la MONUSCO, que les éleveurs qui arrivent dans le Kwilu et le Kwango appartiennent à la communauté Banyamulenge, associée aux membres d’autres communautés comme les Bafuliiru et les Shi, ainsi que des éleveurs du Tanganyika.

Par Marcel Tshishiku

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