Type de recherche

Ultimatum du CLC : des avis partagés

A la une Analyses Débat & Opinion FORUM La Tempête des Tropiques

Ultimatum du CLC : des avis partagés

Partager

Ainsi qu’il a été rapporté la semaine écoulée, le Comité Laïc de Coordination (CLC) vient d’informer le secrétaire général des Nations Unies de sa décision de suspendre ses actions jusqu’au 30 avril prochain.  Cette information, qui a eu l’effet d’un coup de foudre sur les  masses populaires , en général, et sur des millions     de fidèles des églises chrétiennes   en RDC ,en particulier,  n’a pas fait l’unanimité au sein de l’opinion publique, qui n’a pas tardé à réagir.

En effet, considérant que la juste lutte du peuple congolais pour l’appropriation du processus électoral en cours en vue de l’alternance démocratique au sommet des institutions se trouve déjà à son point de non retour, une frange importante de l’opinion publique considère que les actions de terrain programmées par le CLC doivent être poursuivies sans désemparer et radicalisées afin de préserver la dynamique populaire interne, menacée de refroidissement par la suspension.

A l’opposé de l’opinion publique qui soutient la poursuite sans atermoiements  des actions de terrain prévues par le CLC pour obtenir la mise en œuvre de l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016, une autre opinion s’élève pour exiger un nouveau dialogue politique inclusif qui se tiendrait en dehors des confessions religieuses, sous la facilitation conjointe de l’organisation des Nations Unies et d’un panel d’experts de l’Union Africaine.

Pour ou contre la suspension des actions  du CLC ?

Or, pour des millions de Congolais qui souffrent en silence de la crise multiforme qui secoue dangereusement la RDC, à cause des tribulations du régime en place, la convocation d’un nouveau dialogue politique est tout simplement inadmissible, car celui-ci viendrait inévitablement  prolonger les souffrances décriées et, avec elles, le régime politique qui en est la cause.

L’opinion publique représentative des intérêts légitimes du peuple  congolais renvoie les défenseurs de la tenue d’un nouveau dialogue politique à l’autorité de la Charte des Nations Unies que la RDC avait solennellement ratifiée à son accession à la souveraineté  nationale et internationale. En effet, en ratifiant librement ce texte fondamental, la RDC s’était engagée à s’en tenir sans réserve aux dispositions de celui-ci et des textes qui en tirent leur application contraignante  ou obligatoire.

En se fondant sur l’applicabilité contraignante, obligatoire de décisions de l’ONU on est en droit de poser la lancinante question suivante : Quelles sanctions sont prévues par la charte des Nations Unies contre des membres de l’organisation universelle opposées à la mise en œuvre de certaines directives du Conseil de sécurité dont, particulièrement, la RDC.

Pour ou contre la suspension  des actions du CLC jusqu’au 30 avril prochain ? La  question ainsi posée suscite un débat houleux au sein de l’opinion publique , en général, et des masses de fidèles des églises chrétiennes , en particulier.

Par Bamporiki Chamira

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *