Transport en commun à Kinshasa : Le système de demi-terrain se généralise
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Actuellement, les usagers de transport en commun sont en train de peiner, surtout pendant les heures de pointe, du fait que des chauffeurs de taxis et taxis-bus ont adopté le système odieux de demi-terrain dans le but de gagner plus d’argent.
Etant donné que la difficulté de trouver un moyen de déplacement est réelle à partir de 17h, les transporteurs véreux profitent de la situation pour imposer leur loi au mépris de la grille tarifaire de transport en commun élaborée par l’hôtel de ville de Kinshasa. Leur souci est de gagner beaucoup d’argent sur une seule ligne pour autant qu’ils ne se sentent pas inquiétés.
Par exemple, au lieu d’embarquer les passagers à partir du boulevard au centre ville jusqu’à Lemba-terminus, les chauffeurs des taxis-bus préfèrent fractionner la course au niveau de la 16ème rue Limete qui est un point de passage et non pas un terminus. Sur place, ils embarquent les mêmes passagers pour Lemba-terminus cette fois-ci et gagnent finalement 1.500 FC, alors qu’une course directe aurait généré 1.000 FC.
Ce genre de comportement qui a malheureusement tendance à se généraliser dans la capitale pénalise de nombreux Kinois contraints désormais de revoir leur budget à la hausse pour pouvoir s’adapter au nouveau tarif illégal. De ce fait, plutôt que de moisir à l’arrêt bus, plusieurs personnes se soumettent à cette indésirable pratique pourtant condamnée par l’autorité urbaine. Comme conséquent, ils déboursent plus d’argent alors que le tarif officiel n’est pas respecté.
Il revient dès lors à l’autorité compétente de pouvoir remettre de l’ordre dans ce secteur en sanctionnant les chauffeurs récalcitrants. Plus encore, le réajustement des prix de certains trajets a été opéré par les mêmes automobilistes de façon arbitraire. D’autres expliquent ce comportement par la rareté de petites coupures, notamment les coupures de 100 FC.
Ainsi, pour ne pas être en difficulté, ces chauffeurs ont préféré majorer le prix, pour parer aux difficultés liées à la rareté des petites coupures.
PAR TANTIA SAKATA