Des analystes avisés invitent l’Etat congolais à prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour implanter le plus urgemment possible sur son territoire des usines de raffinage du pétrole extrait de son sol, afin de mettre fin aux menaces permanentes de pénurie du  carburant et d’autres produits pétroliers dont elle souvent l’objet.

Des analystes ont formulé cette recommandation après avoir suivi, hier lundi, la Radio Okapi. Parrainée par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la rd Congo (MONUSCO), cette chaîne affirme que la fin du territoire douanier unique congolo-tanzanien a été unilatéralement décidée le 27 février 2018 par l’administration douanière de la Tanzanie. Cette décision met fin à  cet Accord relatif signé le 9 juin 2014 entre les deux pays.

A la faveur de cette mesure, le carburant et bien d’autres de première nécessité ne passeront plus par la frontière de Tunduma comme convenu. Les risques d’assister à la pénurie de ces produits sur le marché congolais sont donc considérables et de nature à rendre les conditions de vie de la population plus difficiles encore.

Parallèlement à cette solution adéquate, les analystes proposent aussi au Congo Démocratique de mettre à profit son ouverture sur l’océan Atlantique pour importer les produits pétroliers, sans toutefois s’empêcher de signer des accords avec d’autres Etats voisins disposés à l’aider à s’approvisionner en ces produits.

L’exploitation du pétrole dans le lac Kivu

Une source non autrement identifiée par Radio France Internationale indique qu’il y a quelques mois,  le Rwanda et la République Démocratique du Congo s’efforcent de savoir s’il existe du pétrole dans le lac Kivu. La source précise que les deux pays ont en effet signé à Rubavu, dans l’ouest du Rwanda, un accord de coopération portant sur l’exploration pétrolière dans ce lac de 2 700 km qu’ils se partagent.

L’accord assure qu’il existe des « indices » laissant supposer que le lac Kivu pourrait contenir du pétrole. Avant de démarrer l’exploration à proprement parler, les deux voisins devront notamment mettre sur pied un comité d’experts, puis trouver une entreprise qui se chargera de la prospection.

Ce projet risque, à ce jour, de demeurer lettre morte à cause de la tension entre les deux pays due à la violation du territoire de la RDC par l’armée rwandaise et la réplique des FARDC qui, une fois de plus, ont causé d’énormes dégâts.  Quoiqu’il en soit, la RD Congo doit voir de s’engager dans cette voie, même s’il faut entamer seule ledit projet.

Par Marcel Tshishiku