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Pour lutter contre la recrudescence de l’insécurité à Matadi : Le maire a.i lance l’opération « Kitisa na se »

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Pour lutter contre la recrudescence de l’insécurité à Matadi : Le maire a.i lance l’opération « Kitisa na se »

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L’autorité urbaine intérimaire a rencontré et conscientisé plusieurs groupes de « kuluna »

Me Patty Nzuzi wa Makengedi, maire a.i de Matadi, vient de lancer l’opération dite « Kitisa na se ». Elle  consiste à approcher différents groupes de délinquants, appelés « kuluna », qui sèment panique et désolation dans le chef-lieu de la province du Kongo Central.

Il s’agit de les conscientiser et de les moraliser afin qu’ils arrivent à renoncer à  la violence et au banditisme pour adopter un comportement responsable, en vue de leur reclassement dans la vie active et devenir utiles à la nation. Le maire a.i  agit dans son souci majeur de restaurer  l’ordre, la paix et la sécurité des personnes et de leurs biens.     C’est ce qui explique les échanges qu’il ne cesse d’avoir dans son bureau de travail avec des « kulunas » de différents groupes.  Lesquelles concertations s’inscrivent dans le cadre de ladite opération, saluée par tous ses administrés.

Sermonnés et avertis

Les derniers échanges qu’il a eus remontent au  mardi 30 janvier  dernier  avec, les membres du  groupe « Vautour » ayant leur base au quartier « Bon Coin », situé dans la commune de Nzanza. A l’issue de ces fructueux échanges, qui ont eu lieu  dans un climat de parfaite compréhension mutuelle ,en présence des parents biologiques de chacun d’eux, l’autorité urbaine, qui n’a pas mâché  les mots a mis à nu leur comportement bizarre, qu’il a du reste condamné avec la dernière énergie, avant de leur démontrer, dans un langage sec et très dur, le bien-fondé de son opération et, éventuellement,  les conséquences du banditisme auquel ils se livrent.

Il a mis en garde les  récalcitrants et promis de leur faire subir la rigueur de la loi et ce, sans complaisance. Des sanctions très sévères sont d’ailleurs envisagées à l’encontre de tous ceux qui troubleraient encore la paix dans sa ville. Auparavant, Me Patty Nzuzi avait rencontré  des « kuluna » du groupe « Mbeli-Mbeli », ayant aussi leur siège au quartier Nzanza.

A noter que la plupart des « kuluna », aussi bien du groupe « Mbeli-Mbeli » que ceux du groupe « Vautour », conscientisés et sermonnés par le maire a.i de Matadi ont adhéré volontiers à l’opération « Kitisa na se ». Il en est de même de ceux du groupe « Dorco », du quartier Mbuzi, communément appelé « Sud », situé dans la commune de Mvuzi, ainsi que ceux du groupe « Bataillon des risques » de la commune de Nzanza, que le n° 1 de Matadi a reçu le mercredi 31 janvier dernier.  

Une école comme base d’opération des délinquants     

   Une particularité cependant, au terme des échanges qu’il a eus avec ceux du groupe « Vautour », Me Nzuzi les avait tous reconduit en personne à pied jusqu’à leur base au quartier « Bon Coin », sous les applaudissements de la population rangée le long de la route.

Ces « Kuluna » font régner la terreur dans presque tous les quartiers de la ville de Matadi.  Ces inciviques non autrement identifiés troublent l’ordre public et la paix.  Agés  en grande majorité de 15 à 20 ans, ils opèrent de jour comme de nuit avec des armes blanches souvent des machettes, barres de fer, couteaux, lames de rasoir, pilons et autres objets dangereux. Ils  manquent de respect envers leurs ainées sans défense, les s battant, extorquant. Parfois ils font courir dans les gens dans tous les sens au vu et au su de tout le monde, sans pour autant être inquiétés, comme si l’on vivait dans une jungle.  

Des gens les ont même se livrer  à des actes de délinquance  devant des sous-commissariats de la police, voire en présence d’éléments de l’ordre qui, selon certains observateurs, ont peur de les affronter, surtout lorsqu’ils sont sans armes, de peur qu’ils ne soient ridiculisés par ces hors-la-loi, qui agissent  en groupes. Et lorsque deux groupes, se croisent par hasard sur la voie publique, ils finissent très souvent par s’affronter, créant ainsi une panique généralisée dans la ville et empêchant de nombreux élèves voire certains parents de se rendre respectivement à l’école et au travail.

Voler, extorquer, violer et saccager

Et ils profitent des échauffourées qu’ils occasionnent pour  voler, extorquer, violer et saccager des maisons commerciales voire  d’habitation. A Matadi, c’est l’enceinte de  l’institut Minkondo situé au quartier Baobab dans la commune de Nzanza qui constitue leur principal centre opérationnel le jour comme la nuit. Toutes les personnes qui passent par cet institut, peu importe l’heure, subissent la « loi » de ces inciviques et très souvent, au nez et à la barbe des passants.

Raison pour laquelle il y a quelques mois, l’inspection provinciale de la police y a placé un e sous-commissariat de la police qui, contre toute attente, n’a vécu que l’espace d’un matin suite aux attaques à répétition dont il était l’objet de la part de ces hors-la-loi.

Par Dieudonné Muaka Dimbi

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