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La France exige l’examen de la machine à voter

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La France exige l’examen de la machine à voter

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Pour le pays d’Emmanuel Macron, Corneille Nangaa doit accepter le déploiement d’observateurs internationaux lors des élections afin de mettre en œuvre cette transparence !

La machine à voter que tente d’introduire la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et qu’elle présente comme la seule voie qui peut permettre la tenue le 23 décembre 2018 des élections combinées (présidentielle, législatives nationales et provinciales), ne cesse de défrayer la chronique au niveau national et au niveau international.

La dernière réaction sur l’utilisation de cet outil électoral par la CENI est celle de la France qui, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, a relevé l’importance d’examiner de manière approfondie cette fameuse machine à voter.

Si l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, avait donné clairement la position des Etats-Unis d’Amérique qui sont opposés au système de vote électronique proposé par la CENI lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le processus électoral en RDC tenue le 13 février dernier à New-York.

Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères de la France s’est montrée plus circonspect en déclarant que: « l’utilisation des machines à imprimer les bulletins de vote, sans précédent en Afrique, mérite un examen approfondi tenant compte du contexte particulier en RD Congo».

Le pays d’Emmanuel Macron a relevé que l’essentiel de la question ne repose pas dans le type de moyen utilisé pour voter, mais dans la transparence du processus électoral en lui-même. La France a donc appelé la centrale électorale congolaise à accepter le déploiement d’observateurs internationaux lors des élections afin de mettre en œuvre cette transparence.

«Cette question renforce la nécessité pour la commission électorale nationale indépendante d’accepter le déploiement d’experts internationaux et de mettre en œuvre une totale transparence sur tous les aspects du processus électoral. Elle est essentielle pour la confiance entre toutes les parties», a déclaré Agnès Von Der Mühll, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères au cours d’un point de presse.

Unanime sur l’alternance au sommet de la RDC

Il faut dire que la dernière réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, où tous les membres présents ont été unanimes pour insister sur l’alternance au sommet de l’Etat dès la fin de cette année 2018. Le Quai d’Orsay a, lui aussi, tenu à rappeler que «la France est attachée à la tenue effective des élections conformément au calendrier électoral publié le 5 novembre 2017, dans le respect de la constitution congolaise et de l’esprit de consensus qui avait prévalu lors de la signature de l’accord politique du 31 décembre 2016».

Réaction de la CENI

En dehors de la communauté internationale, l’utilisation de la machine à voter suscite en RDC depuis quelque temps déjà un vif débat entre d’un côté le pouvoir et la CENI et de l’autre l’Opposition et une frange de la Société civile. Le régime au pouvoir et la CENI considèrent qu’il s’agit juste d’une «machine à imprimer les bulletins de vote» qui va permettre de réduire considérable de la taille du bulletin de vote, ainsi donc le poids de l’ensemble des matériels à déployer et par voie de conséquence les coûts des scrutins, au risque même de devoir reporter les élections si on s’en privait. Corneille Nangaa avait fait savoir lors de la dernière réunion de l’ONU que «sans machine à voter, il n’y aura pas d’élections le 23 décembre 2018».

Opposition et société civile contre la machine à voter

La position de l’Opposition politique congolaise s’est rapprochée de celle des Etats-Unis contre «l’usage du système de vote par voie électronique en RDC». L’Opposition congolaise, la société civile dont des organisations de défense des droits de l’Homme, ont toujours exprimé, de leur côté, le manque de transparence du mode du scrutin semi-électronique et la crainte de fraudes lors des élections.

Par Lucien Kazadi T.

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