11 mois après la mort du lider maximo à Bruxelles : Le Renadhoc exige le rapatriement de la dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi
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Le Réseau National des ONG des droits de l’homme de la République Démocratique du Congo (RENADHOC) exige le rapatriement, sans délai, de la dépouille mortelle du Président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi, et l’organisation des obsèques officielles à la hauteur de son rang.
Décédé en Belgique depuis le 1er février 2017, le père de la démocratie congolaise repose toujours dans un funérarium à Bruxelles. Le pouvoir de Kinshasa refuse le rapatriement de sa dépouille mortelle pour un enterrement dans son pays selon les US et coutumes bantous.
Malgré l’appel lancé à l’endroit des chefs d’Etat africains par la veuve Tshisekedi, Mme Marthe Kasalu, Kinshasa fait la sourde oreille.
Dans trois semaines, Etienne Tshisekedi totalise une année depuis qu’il est mort.
Espérons que l’appel lancé par le Réseau National des ONG des droits de l’homme de la République Démocratique du Congo à travers son communiqué du 3 janvier 2018 signé par son secrétariat exécutif national sera suivi par le régime en place qui n’a pas du respect vis-à-vis de cet homme qui, durant sa vie, s’est battu pour l’instauration de la démocratie et l’Etat de droit en RDC.
Attention à la barbarie
Sur un autre registre, le RENADHOC se dit consterné par la répression sanglante et meurtrière de la marche pacifique et non violente organisée le 31 décembre 2017 par le Comité Laïc de Coordination (CLC). En effet, le Comité Laïc de Coordination, outré par le contexte politique et social dégradant et morose, avec un peuple congolais plongé dans une misère noire et un pays aux lendemains incertains, a appelé à une marche pacifique et non violente le 31 décembre 2017 pour stopper cette descente vertigineuse aux enfers et réclamer l’application réelle, effective et sans faille de l’Accord politique global et inclusif du Centre Interdiocésain de Kinshasa, dit Accord de la Saint-Sylvestre.
Il sied de noter que depuis sa signature le 31 décembre 2016, cet Accord est torpillé et violé systématiquement par la Majorité Présidentielle. Et ce, dans le seul but de proroger indéfiniment le séjour du président Kabila au pouvoir, mandat qui a constitutionnellement pris fin le 31 décembre 2016.
Cette situation plonge le pays dans une crise politique aux conséquences incalculables.
Rappelons, par ailleurs, que la manifestation du 31 décembre 2017 poursuivait entre autres objectifs spécifiques, la mise en application de bonne foi de l’Accord de la Saint-Sylvestre.
Cette mise en œuvre effective de l’Accord devrait passer par l’application des mesures de décrispation politique, notamment le retour en hommes libres de tous les exilés politiques, la libération sans condition de tous les prisonniers politiques et d’opinion, l’abandon des poursuites judiciaires injustifiées à l’encontre des opposants politiques, la fin de dédoublement des partis politiques de l’opposition, le libre exercice des activités politiques sur tout le territoire national par les formations politiques de l’opposition, le libre accès aux médias publics et particulièrement à la RTNC par tous les courants de pensée, la réouverture des médias privés arbitrairement réduits au silence par les autorités.