Massacre de la Saint Sylvestre 2017 : le bilan réel encore difficile à dresser
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Le bilan réel de la répression perpétrée sur des chrétiens catholiques le dimanche 31 décembre 2017 dans plusieurs paroisses de la ville province de Kinshasa reste encore difficile à établir.
Ce massacre est le fait de la manifestation pacifique à laquelle le comité laïque de coordination de l’Eglise catholique avait appelé les chrétiens pour réclamer l’application de l’Accord Politique Inclusif du 31 décembre 2016, signé au Centre Interdiocésain de Kinshasa, sous la supervision des évêques catholiques membres de la Conférence Episcopale du Congo (CENCO).
Il a été perpétré en pleine journée, au vu et au su des observateurs traumatisés par l’ampleur de la répression avec laquelle les hommes en uniforme ont agi sur leurs semblables qui étaient allés dans leurs paroisses habituelles pour prendre part à la messe dominicale et participer ensuite à ladite marche.
Alors que la Constitution de la République reconnaît aux citoyens congolais le droit de manifester pacifiquement, ces compatriotes ont été, fort malheureusement, la cible de jet de bombes lacrymogènes, de bastonnades, de tirs à balles réelles, de fouilles systématiques, d’arrestations arbitraires et tant d’autres exactions orchestrées par les hommes en uniforme.
Ce comportement a, une fois de plus, endeuillé la capitale congolaise qui n’a pas encore oublié les séquelles d’un autre massacre des chrétiens opéré en février 1992 par des homes en arme fidèles à feu Maréchal Mobutu. Dans plusieurs quartiers de la ville de Kinshasa, des voix continuent de s’élever pour déplorer des cas de décès, de blessés ou de disparitions.
Des observateurs estiment nécessaire que les personnes appréhendées et détenues dans le cadre de cette manifestation soient remises en liberté car elles ne se sont rendues coupables d’aucun acte de vandalisme, ni d’une infraction quelconque.
Par Asiyeshindwa