Lutte contre le changement climatique : La RDC remplit le profil pour bénéficier des annonces fortes du Groupe de la Banque mondiale
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Il s’agit une nouvelle approche de cette institution financière internationale présentée par son président dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs de l’Accord de Paris par les pays en développement !
La Banque mondiale a procédé aux cinq annonces fortes dans le cadre de la lutte contre le changement climatique au cours d’une dernière rencontre «One Planet Summit» organisée conjointement par la France, l’ONU (Organisation des Nations-Unies) et le Groupe de cette institution financière internationale. C’est une nouvelle approche de cette structure présentée par son président, Kim Jong Jim, qui est un soutien apporté dans la mise en œuvre des Objectifs de l’Accord de Paris par les pays en développement.
Ainsi, la RD Congo, qui est un pays pauvre et disposant de la plus grande réserve du Bassin Congo, remplit le profil pour bénéficier de ces annonces fortes relevées par le Groupe de la Banque mondiale. Pour de nombreux experts de la lutte contre le changement climatique, l’Etat congolais ainsi que des organisations de la défense de l’environnement qui doivent travailler de manière à mettre en place des mécanismes nécessaires pour répondre aux exigences de la Banque mondiale qui est désormais plus regardante dans l’évolution rapide du monde.
Il a été décidé qu’après 2019, le Groupe de la BM cessera de financer les activités en amont du secteur pétrolier et gazier. Pour autant, un financement d’activités en amont est prévu «exceptionnellement» pour les pays les plus pauvres, s’ils ont favorisé évidemment l’accès des pauvres quand le projet est conforme aux engagements du pays au titre de cet Accord de Paris. L’institution de Breton Wood entend modifier ses activités en tenant compte de l’évolution rapide du monde.
Dans une autre annonce, il faut le renforcement des ambitions climatiques du Groupe grâce à son plan d’action sur le changement climatique. La bonne nouvelle est l’espoir désormais permis d’atteindre la cible de 28 % des prêts consacrés à l’action climatique d’ici à 2020, ainsi que son plan d’action sur le changement climatique. Il est prévu, d’ailleurs, la présentation prochaine du Plan d’action sur le changement climatique et l’annonce de nouveaux engagements et cibles pour l’après-2020 lors de la COP24 qui devra se tenir en Pologne en 2018.
La troisième annonce s’attelle sur la décarbonisation des activités de la BM. L’objectif est de faire en sorte que la responsabilité climatique soit intégrée à l’ensemble de ses activités. Dès l’année prochaine, le Groupe va commencer à déclarer les émissions de gaz à effet de serre des projets d’investissements qu’il finance dans les principaux secteurs, notamment le secteur énergétique. Et les résultats seront publiés chaque année.
Le Groupe a pris l’option d’appliquer un prix virtuel pour le carbone lors de l’analyse économique de tous les projets de la Bird et de l’IDA. « L’IFC utilise la tarification du carbone dans les principaux secteurs depuis janvier 2017 et étendra cette mesure à tous les secteurs dès janvier 2018 ».
La quatrième annonce vise la mobilisation des fonds en vue de transformer l’atténuation et la résistance aux chocs climatiques. Le plus grand fonds obligataire de l’histoire (estimé à deux milliards de dollars américains) qui sera consacré aux marchés émergents va voir le jour grâce à un partenariat entre IFC et Amundi. L’idée est d’accroître considérablement le financement privé des projets liés au climat.
Il existe un accord de prêt entre la BM et le gouvernement égyptien pour la réduction des subventions aux combustibles fossiles. Plusieurs autres projets sur des secteurs ayant un potentiel transformationnel continueront à bénéficier du soutien de la BM.
La dernière annonce concerne les partenariats pour accélérer et intensifier l’action climatique. Ce projet va bénéficier d’une implication plus déterminante des banques multilatérales de développement et autres partenaires. La BM pourra collaborer directement avec les pays émergents pour accélérer leur transition énergétique.
Quid de l’Accord de Paris sur le climat
L’Accord de Paris sur le climat a été conclu le 12 décembre 2015 à l’issue de la 21e Conférence des Parties (COP 21) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016, moins d’un an après son adoption.
L’objectif de cet Accord de Paris est de renforcer la réponse globale à la menace du changement climatique, dans un contexte de développement durable et de lutte contre la pauvreté. Il s’agit de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Cela, étant entendu qu’il réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques.
Il s’agit aussi de renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques et en promouvant la résilience à ces changements et un développement à faible émission de gaz à effet de serre, d’une manière qui ne menace pas la production alimentaire, ainsi que de rendre les flux financiers compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques.
En France, la loi du 15 juin 2016 a autorisé sa ratification. Au 7 novembre 2017, 194 pays et l’Union européenne ont signé l’Accord de Paris. Le Nicaragua, en octobre 2017, et la Syrie, en novembre, ont annoncé qu’ils allaient signer l’Accord de Paris.
Par LKT