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Loi électorale : Le passage en force de Kengo

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Loi électorale : Le passage en force de Kengo

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Le président du Sénat transmet un texte non voté en plénière, à la commission PAJ pour toilettage

Rejeté par près de 80% de sénateurs, le projet de loi électorale modifiée est transmise, à la cavalière, à la commission Politique, administrative et juridique de la Chambre haute, pour toilettage. Pourtant, le document sujet à controverse a été balayé d’un revers de la main au niveau de la plénière qui est souveraine. Ainsi, sans être jugé recevable, le projet de loi est transmis à la PAJ.

Léon Kengo Wa Dondo vient donc de signer un scandale qui risque de le décrédibiliser, alors qu’il est déjà à la porte de la retraite politique.  C’était après les réponses du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, Emanuel Ramazani Shadary, aux préoccupations des sages de la Chambre haute du Parlement, sur ledit projet de loi.

De son côté, le sénateur Jacques Ndjoli n’a pas apprécié le fait de recevoir le projet de loi sans passer au vote. « C’est une pratique non conforme au Règlement intérieur de notre Chambre. C’est une pratique illégale. Mais je crois que le président Kengo a une option où il cherche lui-même la solution par rapport aux points qui fâchent ».

Le sénateur MLC relève que Kengo a pris l’initiative de consulter seul le chef de l’Etat. « Nous espérons que le bon sens finira pas triompher. Nous regardons la situation jusqu’à la fin de la session, et après, nous prendrons nos responsabilités », prévient-il.

Alors que la population comptait sur l’ancien premier ministre sous Mobutu pour contrer ce projet de loi « démocraticide, liberticide, voire satanique », selon le député Henry Thomas Lokondo, Kengo n’a pas réédité l’exploit de janvier 2015 lorsqu’il avait empêché le vote, dans sa Chambre parlementaire, de la loi conditionnant la tenue des élections au recensement de générale de la population. Ce comportement transpire les motivations politiques car, il y a de cela quelques jours, l’homme a conféré avec son collègue de l’Assemblée nationale en présence du président de la République.

Dans son intervention, Shadary a confirmé que le texte sous examen et amendé a été bel et bien validé au Conseil des ministres. Il a confirmé que le seuil de 1% a été retenu au niveau national par circonscription. Selon le patron de l’Intérieur, la modification apportée par l’Assemblée nationale retient le seuil de 1% au niveau national.  Une telle loi risque, encore une fois, d’embraser le pays à cause de son caractère discriminatoire.

Par LM

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