Selon la FIDH : Plus de 5.000 victimes exigent des réparations individuelles à Jean-Pierre Bemba
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La FIDH (Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme) a relevé, dans son communiqué d’hier lundi 20 novembre, que les victimes de crimes de guerre commis en République Centrafricaine par les troupes du MLC (Mouvement pour la Libération du Congo), qui avait à l’époque une branche armée, exigent des réparations individuelles à Jean-Pierre Bemba, condamné par la justice dans cette affaire comme responsable civile. Ils sont plus de 5.000 victimes qui ont fait part à la CPI (Cour pénale internationale) leurs exigences. Aussi pour la FIDH, la plupart des victimes disent avoir tout perdu et insistent pour que des « compensations individuelles soient attribuées » par la CPI.
Les exigences de ces victimes ont été relevées alors que, la FIDH venait de publier un rapport présentant les résultats d’une enquête menée en juin dernier auprès de douze victimes de violences sexuelles et exactions commises par les troupes de Bemba. Dans ce rapport, cette structure internationale des Droits de l’homme indique que, « les victimes continuent à vivre dans leur chair et leur mémoire les conséquences des crimes et des traumatismes subis pendant ces affrontements en RCA « .
Il faut rappeler que, Jean-Pierre Bemba a été condamné en juin 2016 à « une peine de 18 ans de prison au niveau de La Haye pour la vague de meurtres et de viols commis par ses troupes armées en Centrafrique pendant la période d’octobre 2002 et mars 2003. Du côté de cet ancien chef-militaire, on avait interjeté appel de cette condamnation en dénonçant un certain nombre de vices de forme, concernant notamment l’arrestation de son avocat durant le procès.
Entre-temps, quelques cas de jurisprudences exécutées par la CPI dans le cadre de dommage d’intérêt ont été cités. C’est le cas de ce qui était fait en mars dernier, où la CPI avait attribué 250 dollars symboliques à chacune des 297 victimes d’un ancien chef de milice congolais, Germain Katanga, condamné en 2014 à douze années de détention. Ainsi, le total des préjudices physiques, matériels et psychologiques s’était élevé à 3,75 millions d’euros, selon la Cour.
Par LKT