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Elections : l’Assemblée Nationale doit aller à l’essentiel

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Elections : l’Assemblée Nationale doit aller à l’essentiel

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Après la publication du calendrier électoral par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), fixant les scrutins présidentiels, législatifs nationaux et provinciaux au 23 décembre 2018, contrairement tant à l’esprit qu’à la lettre de l’Accord du 31 décembre 2016, des pressions doivent aussi être accentuées  sur l’Assemblée nationale pour qu’elle vote urgemment et en priorité les lois en rapport avec la tenue des élections.

Il s’agit notamment de  la loi sur la répartition des sièges, la loi portant organisation du Conseil National de suivi  de l’Accord et du Processus électoral(CNSA), la révision de la loi électorale, sans oublier le vote du Budget 2018 en débloquant les fonds nécessaires pour l’organisation des divers scrutins.

Mais du côté du Palais du Peuple, siège du Parlement, les choses n’avancent pas. Au lieu d’aller à l’essentiel, les députés et Sénateurs passent leur temps à adopter des lois non primordiales pour l’organisation des élections, comme la loi sur l’agriculture, votée le lundi dernier au Sénat et la loi sur les PME, adoptée à l’Assemblée nationale sans oublier le projet de loi sur les ASBL, qui sera bientôt discuté  à la chambre basse du Parlement de la RDC. Les élus du peuple auraient dû tenir compte de la crise politique qui secoue le pays suite à non tenue des élections, en jouant pleinement leur rôle d’institution de contrôle en adoptant en urgence les lois essentielles pour la tenue des élections.

Le Parlement de la RDC doit assumer dans son rôle de régulateur de la vie politique et  est appelé à interpeller les ministres concernés en rapport avec les mesures de décrispation de l’environnement politique décidées lors  des pourparlers du Centre Interdiocésain pour permettre à tout le monde  de prendre part aux élections. Le Parlement, comme autorité budgétaire devait voir dans la mesure du possible comment réduire le train de vie des Institutions en orientant une enveloppe consistante à la CENI en vue de l’organisation des élections.

De son côté, la Communauté Internationale doit accentuer la pression sur le gouvernement, afin qu’il puisse jouer son rôle de premier plan en dotant la CENI de moyens nécessaires pour l’organisation des élections. Les partenaires de la RDC doivent en cette période définir les critères et conditions claires d’accompagnement tant financier que logistique du processus électoral pour la tenue effective des élections en décembre 2018, conformément au chronogramme du président de la CENI, Corneille Nangaa Yobeluo.

Par GKM

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