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Journée internationale pour la préservation de l’environnement en temps de guerre : plaidoyer pour la RDC

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Journée internationale pour la préservation de l’environnement en temps de guerre : plaidoyer pour la RDC

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A l’occasion de la journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit, le 6 novembre, le secrétaire général des Nations Unies a, dans son message à l’humanité, énuméré les pays dans lesquels l’organisation mondiale mène des actions visant à préserver l’environnement en temps de guerre et de conflit, sans citer la RD Congo.

Et pourtant, ce pays d’Afrique Centrale est en proie au climat d’insécurité entretenu depuis plusieurs années par des groupes armés et marqué par la destruction systématique de l’écosystème, y compris les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, une des agences du système des Nations Unies.

Le dernier conflit en date a commencé fin octobre 2017 à Beni, une ville de la province du Nord-Kivu. Cité par Radio Okapi, une chaine parrainée par la MONUSCO, le commandant second du secteur opérationnel des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en Ituri, le colonel Shiko Tshitambwe a déclaré que deux miliciens ont été tués au cours des opérations pour  pourchasser les miliciens du groupe armé FPRI qui a attaqué plusieurs villages de Beni.

A titre illustratif, le secrétaire général des Nations s’est exprimé ces termes : « Depuis que la guerre existe, l’environnement et les ressources naturelles en sont les victimes silencieuses. Les récoltes sont incendiées, les puits pollués, les sols empoisonnés et les animaux tués. Les objectifs ne sont pas toujours les mêmes : on peut vouloir se procurer un avantage stratégique, démoraliser des populations locales, venir à bout d’une résistance ou tout simplement nourrir ses soldats.

Mais, même lorsqu’elles ne sont pas intentionnelles, les conséquences sont toujours catastrophiques. Nous assistons à des actes de destruction purs et simples, notamment le rejet de polluants et de substances dangereuses. Nous sommes témoins de bouleversements sociaux, comme la création de populations de réfugiés qui, à leur tour, mettent plus rudement les ressources à contribution.

Et puisque la plupart des conflits se déroulent dans les pays pauvres, nous constatons les ravages économiques infligés par les guerres à des populations vulnérables qui sont les moins outillées pour faire face aux dégâts subis par leur environnement et pour surmonter un ralentissement du développement.

Pendant la guerre du Golfe de 1991, les puits de pétrole du Koweït ont été délibérément incendiés et des millions de litres de pétrole brut ont été déversés dans les voies d’eau. Au Cambodge, 35 % de la couverture forestière a été détruite pendant les 20 ans qu’ont duré la guerre civile et les troubles. Au cours du conflit en Angola, le nombre des animaux sauvages a diminué de 90 % et, pendant la guerre du Viet Nam…

Au niveau pratique, l’ONU réagit de plus en plus activement lorsqu’une guerre entraîne une dégradation de l’environnement : elle s’efforce d’évaluer les dégâts, de nettoyer les zones contaminées et d’aider les pays à se doter des moyens voulus pour gérer leur environnement après le conflit.

C’est ce que le Programme des Nations Unies pour l’environnement a fait dans les Balkans et c’est ce qu’il fait aujourd’hui en Afghanistan, en Iraq, au Libéria et dans le territoire palestinien occupé… »

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