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Affaire «Roger Nsingi» : L’Assemblée provinciale de Kinshasa se moque de la Cour constitutionnelle

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Affaire «Roger Nsingi» : L’Assemblée provinciale de Kinshasa se moque de la Cour constitutionnelle

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Entre-temps, l’organe législatif de Kinshasa, dont le délai imparti par la Haute cour pour se justifier sur l’éviction jugée illégale de son président, a ouvert la campagne de trois candidats: Jolino Makelele, Bémol Kasa et Gaspard Kituasisa, engagés dans la course pour la tête de cette institution!

L’Assemblée provinciale de Kinshasa s’est moquée de la Cour constitutionnelle, qui avait convoqué le bureau de cet organe délibérant de la ville province pour se justifier sur l’éviction jugée illégale de son président, Roger Nsingi. Aucun membre du bureau de cette Assemblée ne s’est présenté devant les juges de la Haute Cour, alors que le délai imparti a expiré hier lundi 23 octobre.

Une fois de plus, les décisions prises par la Cour constitutionnelle, dont les arrêts sont irrévocables et opposables à tous, sont loin d’être respectées. Surtout celles qui ont été prononcées en défaveur des ténors du régime de Kinshasa. C’est ainsi qu’on a vu un Vice-Premier ministre refusant de tenir compte dans ses décisions d’un arrêt de la Cour constitutionnelle ordonnant de laisser travailler un gouverneur.

Aussi, les hauts magistrats, appelés à arbitrer les conflits au plus haut sommet du pays, préfèrent se taire, même la où une «messe» est en train d’être préparée pour réduire leur nombre de siège de neuf à cinq, en violation grave de la loi. On comprend pourquoi l’Assemblée provinciale de Kinshasa se permet de violer la décision de cette Haute Cour, bien que ses arrêts, on ne le dira jamais assez, soient opposables à tous.

On tend vers un bras de fer entre la Cour constitutionnelle et l’Assemblée provinciale de Kinshasa, si jamais le plus grand organe de la loi du pays continue à adopter, comme les fois  précédentes, un profil bas vis-à-vis de certaines institutions du pays. Entre-temps, l’Assemblée provinciale de Kinshasa a ouvert, hier lundi 23 octobre à  son siège, la campagne de trois candidats, les députés provinciaux Jolino Makelele, Bémol Kasa et Gaspard Kituasisa, engagés dans la course à la tête de cette institution.

Ils ont eu la journée d’hier lundi 23 octobre pour battre campagne, car ils prennent part aujourd’hui mardi 24 octobre à la course pour succéder au président déchu, Roger Nsingi, cet ancien du MLC (Mouvement pour la Libération du Congo) qui avait abandonné le parti alors que son président, le chairman Jean-Pierre Bemba a été arrêté et continue à être détenu à la CPI (Cour Pénale Internationale), à La Haye, au Pays-Bas.

Beaucoup sont ceux qui se posent la question de savoir ce qui va arriver si jamais la Cour constitutionnelle se prononce pour la réhabilitation de Roger Nsingi au poste de président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Surtout que  ce n’est pas la première fois que le président Nsingi est écarté  de la tête de cette assemblée, mais réhabilité à chaque fois.

Pour Roger Nsingi, la procédure de sa déchéance a été entachée d’irrégularités. C’est pour cette raison qu’il avait saisi la Haute Cour pour être réhabilité. De leur côté, les députés provinciaux de Kinshasa sont décidés à ne plus avoir Roger Nsingi comme président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Selon certaines indiscrétions, le gouverneur de la ville province de Kinshasa serait derrière les 39 députés provinciaux de Kinshasa pour faire partir définitivement cet ancien membre du MLC de la tête de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.

Par LKT

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