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Impaiement dans les Assemblées provinciales : Les Députés réclament, des ONG anti-corruption scandalisées

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Impaiement dans les Assemblées provinciales : Les Députés réclament, des ONG anti-corruption scandalisées

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Des Ong accusent des organes illégitimes de saigner l’Etat à blanc et n’arrivent pas à comprendre pourquoi «ces députés illégitimes depuis plus de 5 ans continuent d’être payés!»

Certains présidents des Assemblées provinciales séjournent à Kinshasa, la capitale, pour réclamer le paiement de plus de sept mois d’arriérés des émoluments des députés provinciaux. C’est dans ce cadre qu’ils ont échangé avec le ministre d’Etat en charge des Relations avec le Parlement, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, pour que les voies et moyens soient trouvés afin de décanter la situation. Ce dernier doit plaider pour les députés provinciaux au niveau du gouvernement central.

Pendant que les présidents de ces organes législatifs provinciaux réclament, des organisations de lutte contre la corruption crient, elles, au scandale. Les responsables de ces organisations de la société civile n’arrivent pas à comprendre pourquoi «ces députés illégitimes depuis plus de 5 ans continuent d’être payés».

Une  de ces structures, l’ACDRO/COAD, exerçant dans le domaine de la lutte contre la corruption, fait partie de l’AAACA (Association des Autorités Anti-corruption de l’Afrique), soutient même que l’Etat congolais est « saigné à blanc » par des gens qui ont cessé d’être les représentants du peuple depuis très longtemps. Au lieu de réclamer la tenue des prochaines élections provinciales pour se faire réélire, si le peuple va renouveler leur mandat, les présidents de ces Assemblées provinciales viennent sans se gêner réclamer leurs émoluments, alors qu’ils n’ont plus qualité, pour avoir perdu leur mandat depuis plus de 5 ans, a soutenu l’expert-pays José Mbu.

Des organisations de lutte contre la corruption projettent de lancer une campagne contre toutes les institutions hors-mandats continuant à bénéficier des avantages de l’Etat, surtout en cette période où l’Etat congolais a besoin de  moyens pour organiser les élections, conformément à l’Accord politique du 31 décembre 2016 fixant ces échéances électorales à la fin de cette année 2017.

Pour l’heure, il faut aussi dire que toutes ces Assemblées provinciales hors-mandat, surtout celles nouvellement installées, dans le cadre de la réforme territoriale lancée en 2015, pèsent de plus en plus sur les finances de l’Etat. C’est pourquoi il faut que ces Assemblées provinciales et  même certaines institutions du pays aussi hors-mandat, comme le Sénat, soient dissoutes.

Pour ces organisations, les contribuables congolais ne peuvent plus continuer à payer les organes de l’Etat comme les Assemblées provinciales qui ne servent à rien dans le pays. Les membres de ces institutions se préoccupent, depuis leur mise en place en 2007, de se régler des comptes. Dans l’ensemble, le bilan de ces Assemblées provinciales est très négatif, selon de nombreux observateurs.

Par Lucien Kazadi T.

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