Les travaux d’évaluation du processus électoral ont ouvert leurs portes, hier lundi au salon rouge du Sénat, sous la direction de Joseph Olenghankoy, président du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) mais dont la nomination par Joseph Kabila est décriée par une frange importante du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement. A la séance d’hier au palais du Peuple, l’on a noté la présence du Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, qui représentait le Premier ministre Bruno Tshibala empêché.

A cette occasion, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a été convié à éclairer la lanterne des participants sur l’évolution du processus électoral en cours en RDC. Selon le président de la CENI, tous les acteurs politiques ayant pris part aux deux dialogues organisés dans le pays étaient au courant du fait que c’est 507 jours après l’enrôlement des électeurs que les scrutins devraient être convoqués, avant de marteler « qu’il ne s’agit pas d’une nouveauté ».

Corneille Nangaa a toutefois reconnu que si une autre proposition rationnelle est soumise au cours de cette évaluation, les participants pourront en prendre acte. Au cours de ces travaux qui s’ouvrent sur fond de crise et méfiance, dès lors que plusieurs Congolais ne se reconnaissent pas dans les assises qui se tiennent au Palais du peuple, les participants entendent examiner les  contraintes techniques, politiques, logistiques et financières soulevées à travers trois commissions.

Selon Corneille Nangaa dont l’impartialité est remise en cause par le vrai Rassemblement de l’Opposition, la contribution financière de la communauté internationale se fait toujours attendre concernant l’organisation des scrutins.  Nous apprenons qu’à l’issue de ces travaux, un calendrier électoral dit réaliste sera annoncé. Ce sera le quatrième calendrier après les trois autres non exécutés.

PAR TSM