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A l’occasion de la 3ème commémoration des massacres de Beni : La CRDH plaide pour la sécurisation de Beni ville

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A l’occasion de la 3ème commémoration des massacres de Beni : La CRDH plaide pour la sécurisation de Beni ville

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L’Ongdh demande à la CPI de s’impliquer pour que les auteurs des crimes imprescriptibles répondent de leurs actes

C’était à l’occasion de la 3ème  commémoration des massacres de Beni Ville et territoire que la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) alerte sur la persistance de la menace sécuritaire trop élevée suite à l’activisme des groupes armés étrangers et congolais dans cette patrie du pays.

Face à cette insécurité grandissante et au nombre des victimes qui ne fait que s’accroître depuis 2010, la CRDH dénonce avec véhémence toutes ces  violations des droits humains commises en Ville et Territoire de Beni. Elle demande à l’Etat congolais de prendre ses responsabilités pour sécuriser cette population longtemps meurtrie.  Et à la CPI de s’impliquer pour que les auteurs des crimes imprescriptibles répondent de leurs actes. « Ce qui se passe en Ville et Territoire de Beni est le pire de l’histoire de notre pays.

Tuer les personnes à la machette ou à la hache, éventrer les femmes enceintes, broyer les têtes des enfants en les cognant contre les murs sans la moindre pitié, Kidnapper et enlever la population de toute catégorie confondue, Cambrioler et braquer des véhicules sur les axes routiers, Violer les femmes et les mineurs dans leurs champs et même dans des maisons d’habitation, bruler (les maisons d’habitations, boutiques, écoles et mêmes les structures sanitaires) sans oublier les exactions perpétrées par les officiels congolais, les éléments des services de sécurité et ceux de la justice qui sont déployés dans cette zone. Cette situation demeure une non seulement de la population locale mais aussi celle des ONG des droits de l’homme », a déploré la  CRDH.

Cas d’enlèvements et exécutions sommaires

La CRDH se rappelle qu’avant le phénomène massacre et autres exactions, la situation sécuritaire du territoire de Beni était caractérisée par les enlèvements et exécutions sommaires de la population civile, perpétrées par les rebelles Ougandais de l’ADF et alliés au cours des années 2010-2013. Ces exactions ont été perpétrées dans la partie Nord du territoire de Beni notamment dans l’axe Mavivi-Eringeti, Eringeti-Kainama, Mbau-Kamango, Mbau-Mantumbi, Oicha-Kithevya, Oicha-Mamove, Maymoya-Samboko…

Les localités touchées par ces exactions ont été celles où les populations étaient rentrées après les opérations de ratissage effectuées par les Forces Armées de la RDC dans le cadre des opérations Ruwenzori. La plupart des personnes ont été kidnappées dans leurs champs, note l’Ongdh.

La CRDH avait identifiée 894 cas de victimes d’enlèvements parmi lesquels des grandes personnalités de la communauté, en l’occurrence le Dr Paluku Mukongoma enlevé en pleine journée au mois de juillet 2011 et les trois prêtres de la paroisse de Mbau : Révérend père Jean Piere Ndulani, Edmond Kisughu et Aselme Wasukundi, enlevés en octobre 2012, et qui n’ont jamais été relâchés.

Trop de massacres 

Le premier massacre a été commis en date du 2 Octobre 2014, dans le village de Mukoko, en groupement Bambuba-Kisiki, secteur de Beni-Mbau, territoire de Beni et cette pratique s’est vite repandue au point d’affecter même la ville de Beni.  La CRDH dénombre à ce jour près de 2 116 victimes de l’insécurité grandissante dont le seul tort est d’habiter la terre du Nord de Territoire de Beni.

Ainsi, la CRDH estime qu’une vraie démocratie a pour mission de condamner toutes les injustices, les exactions et les agressions par le monde et à travers l’histoire. C’est  pourquoi elle dénonce les massacres et toutes autres violations des droits humains commis en territoire et Ville de Beni, tout en demandant à l’Etat Congolais d’assumer ses responsabilités pour sécuriser cette population longtemps meurtrie.

La CRDH réitère en même temps son appel à l’implication de la Cour Pénale Internationale (CPI) dans ce dossier de crimes commis à Beni dans le cadre de la complémentarité. Elle affirme ne demander que « Justice » en espérant que ce cri soit entendu un jour. Car, insiste – t – elle, le crime de Beni est un crime imprescriptible.

Par GKM

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