Commission Nationale de Censure : Le Procureur Général Mayindombe en quête de financement pour la campagne sur la moralité publique
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Les tenues non décentes des danseuses désormais poursuivies comme proxénétisme
Se confiant au desk Musique de La Tempête des Tropiques, le Procureur général Bernadin Mayindombe, président de la Commission Nationale de Censure des Chansons et Spectacles, s’est prononcé sur le projet fini de la tenue de la campagne envisagée de sensibilisation sur la Moralité publique mais butée au manque de financement .
« Nous comptons descendre sur terrain, en vue de conscientiser et moraliser l’opinion particulièrement la jeunesse, notamment les élèves et les étudiants, afin de renforcer l’initiation à la citoyenneté . Avec la participation des artistes musiciens et comédiens qui vont concourir à refonder la structure mentale de la jeunesse. Il s’agira aussi d’interpeller les leaders d’opinion, par rapport à leur qualité d’éducateurs responsables… Nous recherchons du soutien », a-t-il déclaré .
Selon lui, le service de l’Etat , organe traitant des produits et des œuvres phonographiques avant qu’elles ne soient mises à la disposition du public, priorise désormais la lutte contre les insanités et les obscénités caractérisant la musique congolaise actuelle et qui froissent la conscience collective.
Pour le procureur, la jeunesse, avenir de demain, se trouve en danger, et plusieurs parents ne savent plus écouter la musique ensemble avec leurs enfants parce qu’elle porte atteinte à la pudeur. D’ailleurs, la plupart de parents préfèrent aujourd’hui écouter les anciens succès de la musique congolaise, car ils ne veulent pas entendre des chansons truffées d’insanités, un travail souvent bâclé.
C’est sans doute pourquoi on constate que de vieux artistes refont surface, à l’instar de Lutumba Simaro qui vient de faire un grand retour sur scène à travers des concerts au quartier Bibwa, dans la commune de la N’Sele. La Commission Nationale de Censure des Chansons et des Spectacles promet des mesures contraignantes en tenant compte de plusieurs recommandations formulées par les parents responsables.
Les tenues non décentes de danseuses désormais sanctionnées comme proxénétisme …
« Des musiciens congolais s’habillent bien, mais leurs danseuses se présentent sur scène presque nues , il s’agit-là d’une incitation à la débauche , ce qu’on qualifie de proxénétisme qui sera désormais puni selon la rigueur de la loi », a indiqué le Procureur général Bernadin Mayindombe. D’ailleurs, l’on annonce le déploiement bientôt des éléments de la brigade de mœurs dans différents lieux des spectacles ou des tournages des clips et dans les studios d’enregistrement.
Le Procureur général interpellé aussi les directeurs des programmes de différentes chaines et les exhorte à travailler en collaboration avec ses services, en vue d’éradiquer le mal, être des « relais » de la Commission Nationale de Censure , assurer convenablement l’exécution des mesures d’interdiction de diffusion et exiger à tout moment les autorisations.
Mais, dans cette bataille, le procureur reconnaît faire face à quelques difficultés, entre autres le manque d’équipement pour le monitoring , les clips repris sur des chaînes câblées ou sur les réseaux sociaux notamment le Youtube. « Aux grands maux, de grands remèdes ». Les récalcitrants sont donc avertis.
Par Franck Ambangito