Les deux mandats constitutionnels de la Présidente Sirleaf étant épuisés : Alternance démocratique au Liberia, contrairement à la RD Congo
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Pays autrefois au bord du gouffre, le Liberia du footballeur légendaire George Weah organise les élections présidentielles, pour la troisième fois, ce mardi 10 octobre 2017. Le scrutin va se dérouler à deux tours, à moins qu’un candidat n’obtienne la majorité absolue dès le premier tour. Face à cet important enjeu électoral, 20 candidats sont en lice.
Parmi eux, le sénateur George Weah, figure emblématique du football libérien, candidat malheureux aux scrutins de 2005 étant challenger de la présidente sortante aux élections organisées la même année. Les sondages le pointent favoris au second tour avec le vice Président Joseph Boakai. D’ores et déjà le scrutin s’annonce très ouvert. L’alternance démocratique est donc une réalité dans ce petit pays d’Afrique de l’ouest, contrairement à la RD Congo, où l’avenir électoral s’avère incertain.
Les Libériens sont ainsi appelés aux urnes pour élire le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, qui vient de consommer deux mandats constitutionnels. A cette même occasion, ils vont renouveler la chambre des représentants. La loi fondamentale du Liberia n’autorise pas un troisième mandat. Par conséquent Mme Sirleaf, 78 ans d’âge, ne peut briguer un troisième mandat quand bien même elle ait ramené la paix dans son pays. Plus encore elle est couronnée prix nobel de la paix en 2010.
Respectueuse des lois de son pays, Mme Sirleaf s’est pliée en toute sportivité devant la constitution de son pays, sans aucune velléité de glissement, comme cela se passe dans les pays civilisés. La première dame élue chef de l’Etat en Afrique quitte ainsi le pouvoir par la grande porte, la tête haute, et avec tous les honneurs. La nation libérienne lui en saura certainement gré.
Bel exemple pour l’Afrique
C’est un bel exemple pour certains pays africains dont les dirigeants s’accrochent impertinemment au pouvoir. Ce pays d’Afrique de l’Ouest qui a connu des moments de turbulence, marquée par une décennie de conflits armés n’a pas eu besoin de dialogues politiques pour assurer l’alternance au pouvoir. Pas plus qu’il n’a cherché à modifier la constitution et encore moins organiser un quelconque référendum.
Un autre exemple est le Kenya dont les élections présidentielles du mois d’aout d’abord annulées par la haute cour parce que entachées d’irrégularités seront réorganisées dans trois semaines. La justice kenyane a démontré une fois son indépendance vis-à-vis du pouvoir contrairement aux différents cinémas qu’on a toujours visionnés dans le continent noir.
Les deux cas cités montrent que le continent noir se trouve bien à la croisée des chemins. Petit à petit, elle va se démarquer du carcan des institutions pour finalement opter pour la vérité des urnes. A contrario de l’exemple RD Congolais, où la transition ne semble pas avoir d’issue, avec un chef de l’état qui ne confirme ni n’infirme sa candidature pour un troisième mandat, ce qui lui est interdit pas la Constitution.
Par G.O