Pétition contre Minaku : déjà 49 signatures récoltées
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Confondant sa casquette de SG de la MP avec celle de président de l’Assemblée nationale, il lui est reproché d’avoir sauvé les ministres Shadary et Thambwe Mwamba d’une motion de défiance, se servant d’une motion incidentielle
La tempête qui souffle, depuis un certain temps, sur plusieurs institutions législatives, emportant gouverneurs et présidents des Assemblées provinciales, voire de Kinshasa, risque d’atteindre le Palais du peuple où Aubin Minaku, président de la Chambre basse, est menacé de perdre son perchoir. Ce dernier a protégé les ministres Ramazani Shadary et Alexis Thambwe Mwamba, respectivement en charge de l’Intérieur et de la Justice, alors qu’ils devaient faire face à une motion de défiance. Contre le règlement intérieur de sa chambre, Minaku s’est permis de balayer ladite motion de défiance par une motion incidentielle.
Pour les députés de l’Opposition, appuyés par quelques uns de la Majorité présidentielle (MP), Minaku a confondu sa casquette du secrétaire général de la famille politique au pouvoir, et celle du président de l’Assemblée nationale. C’est ainsi que lui-même est désormais sur la sellette des députés nationaux de l’Opposition. Toussaint Alonga a, en effet, lancé une pétition contre l’élu d’Idiofa pour obtenir son départ du perchoir.
Jusque lundi 9 octobre 2017, cette pétition lancée contre le président de l’Assemblée nationale avait déjà totalisé 49 signatures. Conformément au règlement intérieur de la chambre basse du parlement, il faut 50 signatures pour rendre cette requête opérationnelle. Pour le moment, sauf évolution, il ne reste plus qu’une signature pour se conformer au règlement intérieur. Plusieurs autres griefs sont retenus contre Aubin Minaku, notamment celui d’étouffer le contrôle parlementaire.
L’initiateur de la motion, le député national Toussaint Alonga, indiquent des sources, compte sur les frustrations observées au sein de la Majorité présidentielle pour avoir la tête de Minaku. Car, depuis un temps, tout le monde ne partage plus le même point de vue comme c’était le cas il y a de cela quelques mois. Il estime que l’actuel président de l’Assemblée nationale, dans sa double casquette de secrétaire général de la Majorité et président de cette chambre législative, ne peut faire d’elle un temple véritablement de la démocratie.
Toutefois, il ne faut pas se leurrer .La Majorité a toujours sa façon de voir les choses. Le Speaker ne peut être inquiété qu’avec l’aval des ténors de sa famille politique. Aussi longtemps qu’il bénéficiera de la confiance du principal décideur de la Majorité, il restera toujours à la tête de l’Assemblée nationale. N’agit-il pas selon le schéma de sa famille politique ?
Par LM