EPSP : la synergie des syndicats des enseignants de la RDC maintient la grève
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Le siège du syndicat des écoles conventionnée catholiques (Synecat), situé dans la commune de kalamu a servi de cadre le vendredi 15 septembre dernier à l’assemblée générale extraordinaire d’évaluation tenue par la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC(Synecat), la Centrale Congolaise du Travail (CCT), le Syndicat des Ecoles Conventionnées protestantes (Synep) et les Forces Agissantes (FA). Au cours de cette réunion, elle a décidé de poursuivre la grève jusqu’à obtenir le réajustement de leur salaire au taux budgétaire ainsi que les autres avantages liés à l’exercice de leur profession.
La 3ème séance de travail tenue par la Synergie des Syndicats des enseignants a été essentiellement consacrée à l’évaluation des deux autres séances précédentes, après lesquelles la grève a été déclenchée du 25 août au 15 septembre. Aucune réponse favorable n’a été donnée aux enseignants par le ministère de tutelle. Par contre, le gouvernement n’a pas voulu actualiser leurs salaires par rapport au taux budgétaire fixé par la loi de finance 2017 et maintient sa position de leur payer l’ancien salaire, liée à la dépréciation de francs congolais, qui a occasionné la perte du pouvoir d’achat de l’enseignant.
Le ministère leur a promis de l’augmenter d’une somme de 30. 000 francs congolais, qui ne permettraient pas de d’atteindre le seuil, touché il y a une année, qui était de 110 dollars américains. Aussi, le problème de résorber 5000 enseignants NP contre 145 000 existant traduit ni plus ni moins la mauvaise foi du gouvernement et son insouciance à la cause des enseignants tout comme des inspecteurs de l’Enseignement Primaire, Supérieur et Professionnel.
De ce fait, la Synergie des Syndicats des enseignants accuse certains gestionnaires qui contraignent les enseignants à reprendre les cours de ne pas avoir l’amour des enfants, mais plutôt le goût effréné de l’argent que les parents versent dans les écoles. Elle pointe du doigt les églises et associations des parents, qui ne sont plus des modèles d’éducation, car elles ne protègent ni les parents ni les enfants, encore moins les enseignants, au regard de la commercialisation de l’éducation.
Au regard des difficultés que les enseignants éprouvent dans l’exercice de leur profession, elle a profité de la session budgétaire pour responsabiliser le Parlement à travers le mémorandum des enseignants qui comporte une simulation barémique, pour que leur revendication légitime soit prise en compte dans le meilleur délai. Elle interpelle par ailleurs les enseignants des écoles de fortes motivations à la prise de conscience, tout en invitant les parents à garder leurs enfants à la maison pour leur sécurité. En attendant, les enseignants sont en grève jusqu’à nouvel ordre.
Par Guylain