Cumulant de nombreux mois d’impaiement, ils n’arrivent plus  à vivre

Les retraités de l’année 2014 de la Société Congolaise des Transports et des Ports (SCTP) ex. Onatra revendiquent leur décompte final, qui demeure à ce jour impayé, avec toutes les conséquences fâcheuses que cela entraine dans leurs foyers. Toutes les démarches menées jusque là par ces derniers auprès de leur employeur pour une séparation à l’amiable sont restées à ce jour lettres mortes. Et que dire de leurs collègues mis à la  retraite avant eux ?

Selon certaines informations, leur rente de pension restée en fait stationnaire depuis des lustres leur est payée en monnaie de singe avec des montants modiques frisant la moquerie. Car, avec un chapelet de problèmes qu’il doit résoudre, l’employeur se trouve dans l’impossibilité de la leur payer de façon régulière, comme par le passé. Par conséquent, ils accumulent des arriérés de plusieurs mois.

Depuis un certains temps, cette fameuse paye se fait en appliquant le système de  » délestage « . C’est-à-dire, si les uns sont payés ce mois, les autres doivent attendre le prochain mois pour être servis. Pour qu’un travailleur soit aligné sur la liste des bénéficiaires du prochain mois, il doit soudoyer les agents payeurs. Certains d’entre eux sont même suivis dans leurs domiciles par les retraités dans l’unique but de leur  » graisser la patte « . Voilà la situation prévalant actuellement à la SCTP, à laquelle son Directeur Général,  Daniel Mukoko Samba, doit arriver à mettre fin.

Le Maire de Matadi pour la médiation           

Aussitôt saisi, Patty Nzuzi, le maire a.i de Matadi a en effet réuni dans son bureau de travail le Directeur administratif et financier ainsi que le Conseiller juridique de la SCTP, d’une part, et une délégation des retraités de cette entreprise, d’autre part, pour régler ensemble cette affaire, qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au chef-lieu de la province du Kongo Central.

A noter qu’après avoir entendu les deux parties en conflit et muri le problème, l’autorité urbaine les a invités à une autre rencontre, dont la date leur sera incessamment fixée. Question de lui laisser le temps de pénétrer ce problème de fond du cœur et, éventuellement, étudier les voies et moyens susceptibles de les décanter à l’amiable dans le meilleur délai. Les employées de la SCTP cumulent plus de six mois d’arriérés de salaire impayés.

L’entreprise serait-elle poursuivie par un signe indien ?

C’est la question que tout le monde se pose, au vu des moments très difficiles qu’elle est en train de traverser depuis quelques années. Car, en dépit des changements opérés à la tête de cette entreprise, autrefois l’une des pourvoyeuses de l’économie de la République Démocratique du Congo, elle est encore loin de sortir du tunnel dans lequel l’ont  délibérément engouffré certains de ses anciens dirigeants, du reste connus par tous ses agents et travailleurs, qui tiennent à les voir sanctionner!

Ce qui revient à dire que Mukoko Samba, généralement très connu pour son sérieux dans la gestion de la chose publique, a du pain sur la planche pour la remonter.

Par Dieudonné Muaka Dimbi