Journée internationale de la démocratie : la RD Congo disqualifiée
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Le monde va célébrer, demain vendredi 15 septembre, la journée internationale de la démocratie. Le choix de cette date a été effectué par l’Organisation des Nations Unies en tenant compte du jour de l’adoption, en septembre 1997, de la Déclaration Universelle sur la Démocratie.
Cette Déclaration pose les principes constitutifs d’une démocratie. Elle définit les caractéristiques et les fonctions d’un Gouvernement démocratique. Dans sa deuxième partie relative aux éléments et à l’exercice d’un Gouvernement démocratique, le point 12 de cette Déclaration indique que » l’élément clé de l’exercice de la démocratie est la tenue à intervalles périodiques d’élections libres et régulières permettant l’expression de la volonté populaire.
Ces élections doivent se tenir, sur la base du suffrage universel, égal et secret, de telle sorte que tous les électeurs puissent choisir leurs représentants dans des conditions d’égalité, d’ouverture et de transparence qui stimulent la concurrence politique. C’est pourquoi les droits civils et politiques sont essentiels, et plus particulièrement, le droit de voter et d’être élu, le droit à la liberté d’expression et de réunion, l’accès à l’information, et le droit de constituer des partis politiques et de mener des activités politiques… »
Arrestations arbitraires
Le point 20 ajoute que » les processus démocratiques s’épanouissent dans un environnement économique favorable; aussi, dans son effort général de développement, la société doit-elle s’attacher tout particulièrement à satisfaire les besoins économiques fondamentaux des couches défavorisées assurant ainsi leur pleine intégration au processus de la démocratie « , tandis que le point 21 précise que » l’état de démocratie suppose et la liberté d’opinion et la liberté d’expression, ce qui implique le droit de n’être pas inquiété pour ses opinions et celui de chercher, recevoir et répandre les informations et les idées, sans considérations de frontières, par quelque moyen d’expression que ce soit « .
S’il faut s’en tenir à ces quelques détails, la République Démocratique du Congo est loin d’être un pays démocratique au regard des déboires et de la précarité économiques entretenus par les Gouvernements qui se succèdent dans un contexte où les populations dans des conditions infernales. Depuis des décennies, les besoins de ces populations ne sont jamais satisfaits. En plus, la liberté d’opinion et la liberté d’expression sont constamment violées par certains services publics.
Solidarité envers les victimes des violations des droits fondamentaux
Pour leur part, les analystes invitent le Conseil de Sécurité des Nations Unies et l’Union Européenne à prendre toutes les dispositions nécessaires pour sauver les populations de la RD Congo en proie aux exactions, en vertu du point 27 de la troisième partie de la Déclaration Universelle sur la Démocratie qui stipule : » Une démocratie doit défendre les principes démocratiques dans les relations internationales.
A cet égard, les démocraties doivent s’abstenir de tout comportement non démocratique, exprimer leur solidarité avec les gouvernements démocratiques et les acteurs non étatiques comme les ONG qui œuvrent pour la démocratie et les droits de l’homme et être solidaires de ceux qui sont victimes de violations des droits fondamentaux perpétrées par de régimes non démocratiques. Afin de renforcer la justice pénale internationale, les démocraties doivent rejeter l’impunité pour les crimes internationaux et les violations graves des droits de l’homme fondamentaux… »
Par Asiyeshindwa