Avec un calendrier électoral alternatif prévoyant les élections présidentielles et législatives en décembre 2019 : La société civile Forces Vives jette un pavé dans la mare
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Au moment où la population congolaise dans son ensemble attend les élections à la fin de cette année, conformément à la lettre et à l’esprit de l’Accord du 31 décembre 2016, les experts de la Société civile Forces Vives viennent de jeter un pavé dans la mare en réalisant et publiant un calendrier alternatif, prévoyant les scrutins présidentiels et législatifs en décembre 2019. Ce chronogramme prévoit la révision de la loi électorale et ses annexes sur la répartition des sièges entre mars 2018 et octobre 2018.
Ce chantier législatif ne peut débuter qu’à la session parlementaire de mars 2018, parce qu’il faut entendre la fin de l’enrôlement des électeurs dans les provinces du Kasaï et du Kasaï Central en décembre 2017. Il faut aussi attendre le traitement du fichier électoral, qui prendra les mois de janvier et février 2018 pour suivre sa procédure de promulgation par le président de la République, après avis de la Cour constitutionnelle, renseigne ce document. D’octobre 2018 à avril 2019, ce calendrier préconise les préparatifs et l’actualisation des candidatures ainsi que des contentieux des députés.
Mais les contraintes financières ou politiques peuvent faire bouger ces estimations. Le calendrier alternatif de la société civile forces Vives fixe le dépôt des candidatures tout comme les contentieux présidentiel et des députés nationaux entre octobre 2018 et avril 2019. Les experts de la centrale électorale de la société civile forces vives estiment dans leur document que les campagnes électorales pour toutes les élections présidentielle, législatives et provinciales devraient débuter de novembre 2019 à décembre 2019. Mais la contrainte sécuritaire et politique constitue un défi majeur pour le bon déroulement de cette campagne électorale.
Pour Me Carlos Mupili, coordonnateur provincial de la Société civile Forces Vives, leur calendrier électoral est un tableau de bord pour permettre à la population d’apprécier l’échéance par rapport aux activités électorales jusqu’aux scrutins, afin de lui éviter de consommer un autre calendrier démagogique et irréaliste. La fin 2019 n’est pas un souhait ni sa proposition à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), mais un résultat indépendant et scientifique de cette centrale électorale de la société civile, en tenant compte du chemin critique de ce processus électoral, a estimé Me Mupili. Mais il reconnait à la CENI la qualité exclusive de produire un calendrier opposable à tous.
Par Godé Kalonji