Une incursion d’officiers angolais à la recherche de séparatistes de FLEC à récemment créé la panique à Lukula

Des sources concordantes font état de la présence, depuis quelques jours, de militaires angolais à Lukula, un territoire de la province du Kongo Central, frontalier de l’enclave de Cabinda. Cette présence militaire inquiète les Congolais habitant cette partie du pays. C’est pour cette raison que les voix s’élèvent pour inviter Joseph Kabila, qui vient de conclure une série d’accords avec son homologue du Congo-Brazza, Denis Sassou-Nguesso, notamment sur la sécurité, de procéder aux mêmes démarches avec le tout nouveau président angolais, afin de mettre fin à la présence des militaires angolais dans ce territoire congolais.

Surtout que l’Angola vient de tourner une page de son histoire avec le remplacement du président Eduardo Dos Santos, après plus de 38 ans à la tête de ce pays qui a aussi connu  des moments tragiques de guerre et de rébellion.  Selon ces sources, des rapports faisant état d’une possible présence des militaires angolais à la recherche de combattants indépendantistes du Front de libération de l’enclave de Cabinda (FLEC), qui ont semé la panique parmi la population de Lukula.

Les habitants de Lukula ont commencé à fuir, craignant ainsi une opération de traque des séparatistes cabindais. Le lendemain, les officiers angolais ont effectué une nouvelle incursion en territoire RD Congolais pour rassurer, cette fois-ci, la population qu’il n’y aura pas d’opération dans le territoire de Lukula. Ces sources relèvent que les militaires angolais poursuivaient des réfugiés cabindais dans la zone frontalière depuis deux jours. Des membres de la société civile de cette partie du pays soutiennent qu’une délégation d’officiers angolais a rendu visite aux services de sécurité congolais à Mbakakosi, l’une des dernières localités avant la frontière angolaise.

Ils disaient soupçonner la présence de séparatistes du FLEC du côté congolais. Ils s’y sont rendus justement pour déloger ces éléments du FLEC, ont-ils fait savoir.  Pour leur part, les autorités provinciales parlent d’un malentendu. « Une incompréhension entre les services et un mouvement de panique, mais tout serait de retour à la normal », ont-elle affirmé, relayées par les mêmes sources.

Par LKT