La Société Congolaise de Chirurgie a été dotée d’un comité directeur provisoire à l’issue de son Congrès tenu du 29 au 30 août à Gombe, une commune de la ville de Kinshasa, sur le thème « La pratique de la chirurgie en RD Congo ». Ce comité est dirigé par le Dr Berthier Nsadi.

Egalement président du comité d’organisation du Congrès, le Dr Nsadi a indiqué que, comme objectifs poursuivis, cette rencontre visait, pour la première journée, à faire l’état des lieux de la pratique chirurgicale en RD Congo ; la meilleure connaissance des sociétés savantes de chirurgie organisées et en activité pour une adhésion effective des membres ; le balisage de la procédure d’accréditation des praticiens par l’Ordre des Médecins de la RD Congo au travers des sociétés savantes et universités ; l’évaluation de l’état du Congo Démocratique vers la transplantation d’organes dans un proche avenir ; l’évolution de la pratique chirurgicale vers les techniques nouvelles et les propositions claires sur la réglementation.

« Pour la seconde journée, ces assises se proposent d’établir un cadre d’information aux participants sur les préalables pour une prise en charge efficace de la pathologie cancéreuse en plein essor, mais surtout, un véritable moment de partage d’expériences et de formation continue sur une des pathologies les plus couramment rencontrées dans la pratique de la chirurgie générale », a poursuivi le Dr Nsadi, ajoutant que les moments forts du Congrès en rapport avec la pratique chirurgicale en RD Congo la réunion de l’Ordre des Médecins avec les différentes sociétés savantes ; l’assemblée générale de la Société et, enfin, l’adoption des résolutions les plus réalistes possibles adaptées aux conditions des chirurgiens.

En conclusion, le président du comité d’organisation a remercié l’Académie de Recherche et d’Enseignement  Supérieur de la Belgique, pour avoir financé une grande partie des travaux du Congrès. Il a aussi remercié les Universités de Kinshasa, de Lubumbashi et de Liège.

Parmi les résolutions, les congressistes ont recommandé l’harmonisation du traitement chirurgical ; la tenue des réunions de concertation pluridisciplinaires ; la concertation entre le Conseil National de l’Ordre des Médecins et les sociétés savants pour harmonisation des programmes scientifiques ; la production et la tenue des registres de pathologies pour le cancer ; la convergence des forces entre la communauté chirurgicale et la communauté médicale en général, afin d’évoluer vers l’harmonisation et la standardisation de la pratique chirurgicale dans le souci d’apporter aux patients les soins les appropriés possibles.

Les congressistes ont, en outre, recommandé de faire le plaidoyer auprès du Gouvernement pour l’équipement des hôpitaux, la formation et la mis à la disposition des hôpitaux de référence des médecins spécialistes ; la mise en place d’une plateforme de formation continue mettant en lien le formateur (université), l’employeur (ministère de la Santé) et le contrôleur ; la réglementation de la pratique chirurgicale par un document écrit à soumettre au prochain Congrès de l’Ordre des Médecins…

Le Congrès a connu la présence de 190 participants venus des provinces du Haut-Katanga, Kongo Central et ex-Bandundu et à qui des brevets de participation ont été remis.

Par Marcel Tshishiku