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Violation des installations de la MONUSCO à Kananga : Kinshasa administre une nouvelle gifle à l’ONU

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Violation des installations de la MONUSCO à Kananga : Kinshasa administre une nouvelle gifle à l’ONU

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Ce « grave incident » intervient au moment où l’organisation mondiale n’a pas encore oublié l’assassinat des deux experts des Nations Unies

La violation de la propriété des Nations Unies, le lundi 28 août à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central, au centre de la République Démocratique du Congo, par des soldats de l’armée congolaise, a provoqué un tollé fracassant au sein de l’opinion tant nationale qu’internationale, étonnant plus d’une personne.

Certains observateurs se sont même permis, à tort ou à raison,  de considérer cet acte comme une nouvelle gifle en plein visage des Nations Unies, voire comme une provocation de nature à accréditer la thèse selon laquelle, en réprimant violemment les manifestations pacifiques organisées par des associations de la société civile au pays cher à Patrice-Emery Lumumba, le régime de Kinshasa cherche sciemment un affrontement.

Ces observateurs estiment que, qualifié de « grave » par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), cet incident est si surprenant qu’il est perpétré au moment où les Nations Unies sont encore fortement préoccupées par l’assassinat, dans cette même province, de Zaïda Catalan et Michaël Sharp, deux experts des Nations Unies. Dans le même ordre d’idées, la vidéo montrant des soldats de l’armée congolaise tirant à bout portant sur des civils continue toujours de faire l’objet de débat.

Pour leur part, les analystes soutiennent que, même si Kinshasa peut trouver des arguments percutants pour démentir le contenu de cette vidéo, ainsi que la répression, maintes fois décriée, des manifestants pacifiques appartenant à la société civile, elle ne peut, cette fois-ci, justifier le forfait qu’elle vient de signer dans la ville de Kananga martyrisée par le fallacieux phénomène « Kamuina Nsapu ». Le forfait de lundi dernier constitue un signal fort qui prouve la témérité du régime en place. Il est donc grand temps que le Conseil de Sécurité des Nations Unies prenne toutes les dispositions qui s’imposent pour épargner les paisibles citoyens congolais des exactions qu’ils endurent au quotidien.

La situation est tellement grave qu’elle nécessite une intervention urgente et que toute inaction ou hésitation de l’organisation mondiale serait, ni plus ni moins, la non assistance à un peuple en danger.

Par Marcel Tshishiku

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