Après sept ans à la tête de l’Office National de l’Emploi (ONEM), Angélique Kikudi se fixe comme objectif, d’implanter cette structure dans toutes les Entités Territoriales Décentralisées (ETD) des 26 provinces de la RDC. Elle l’a dévoilé devant la presse lundi 28 août dernier, dans les installations du Bureau du Programme jeunes-diplômés situé à l’Immeuble Crown Tower de Kinshasa/Batetela, l’une des dernières acquisitions de sa gouverne.

« Nous sommes dans la période de la positivité. Il faut aller dans ce sens-là », s’est félicité Angélique Kikudi, Directeur Général de l’ l’Office National de l’Emploi (ONEM).  De prime abord, elle précise qu’il n’existe pas de conflit entre la DG et le Directeur Financier. Encore moins entre elle et ses collaborateurs. Cela, bien qu’il y ait parfois des confrontations, comme dans toute organisation. Même son de cloche du côté de la prime. « Pour la prime des agents, il n’y a aucun agent qui peut prétendre être en retard. Il se fait qu’il y ait certains qui prétendent avoir des diplômes qu’ils n’arrivent pas à prouver », a-t-elle déclaré.

Bilan

Pour le bilan, la dernière acquisition de l’ONEM consiste au « programme emploi-diplômé », qui, lancé en 2016, se clôturera en 2019, car il s’étale sur quatre ans. Il s’agit d’un programme qui s’occupe de l’insertion des jeunes diplômés universitaires dans les entreprises, c’est-à-dire, faire la prospection pour les entreprises qui peuvent recevoir les stagiaires pendant six mois. A l’en croire, ces stagiaires perçoivent une petite bourse. En principe, c’est le Gouvernement congolais qui devrait le financer, mais il y a eu un appui de la Banque Africaine de Développement (BAD), à titre de don et non de prêt pour l’immersion des jeunes diplômés.

D’ailleurs, les statistiques à sa disposition présentent un taux de placement d’1 %. Les personnes placées en immersion dans la première vague sont au nombre de plus de 300 sur 3.000.Elle se dit fière de cette réalisation, attendu que les entreprises publiques n’engagent pas et que les privés ont des critères très serrés.

Au-delà de cela, le ministre de l’Emploi, Travail et de la Prévoyance, a inauguré un bâtiment pimpant neuf à Maluku, qui est également une antenne de l’ONEM. Il se fait que l’ONEM se trouve dans toutes les provinces de la République dans leurs anciennes configurations. Dans les ETDs, il a est implanté notamment dans le Kwilu, Lualaba, Haut-Katanga, l’Ituri et la Tshopo et bientôt dans les Hauts Bas-Uele. « Nous avons comme vocation d’aller nous installer dans toutes les 26 nouvelles provinces », a-t-elle signalé.

Ressources humaines

Angélique Kikudi fait de la paie régulière des agents de l’ONEM son cheval de bataille. Pour ce faire, le salaire a été augmenté jusqu’à 400 %. Non seulement le salaire a été revu à la hausse, mais aucun retard n’a été enregistré, car le paiement se fait régulièrement sans retrancher un seul Franc, si cela n’a été consenti au départ de commun accord pour une raison ou une autre. Parfois les agents reçoivent des prêts et des matériels et acceptent de payer.
Et, les primes sont perçues depuis 2011.

Au-delà de cela, la première action à son arrivée consistait à renforcer les ressources humaines, en collaboration avec la Coopération Technique Belge (CTB) pour les formations.  Par rapport à la gestion financière ou administrative, Angélique Kikudi rassure être autonome, mais travaille selon les normes édictés par Gouvernement. C’est à la fin que le ministère de Tutelle fait le contrôle. Mais avant contrôle, étant donné que c’est un établissement public à caractère technique sous la tutelle du ministère de Travail, emploi et Prévoyance Social, il y a un devoir de rapport à leur tutelle qu’elle respecte.

Parmi les difficultés figurent néanmoins les structures organiques telles qu’elles doivent figurer qui tardent un peu à se mettre en œuvre promptement.

Par  Tantia Sakata