La Présence des réfugiés centrafricains au Nord et Sud–bangi dénoncée
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L’Organisation de la Société Civile « Nouvelles Dynamiques pour le Développement Rural Intégral » (NODRI) alerte les autorités congolaises et la communauté internationale sur la situation préoccupante occasionnée par la présence des réfugiés centrafricains dans le Nord et Sud-Ubangi, provinces de la Rd Congo situées à la frontière avec la République Centrafricaine.
En effet, dans un communiqué rendu public le lundi 28 Aout 2017, NODRI constate que le conflit en République Centrafricaine continue à déverser sur le sol congolais un nombre de plus en plus élevé de réfugiés centrafricains fuyant la guerre dans leur pays. Ils seraient actuellement environs plus de 150 000, y compris ceux qui habitent les anciens camps à l’instar d’Inke au sud de Gbadolite depuis près de 6 ans, de Mole-Zongo et Boyabu-Libenge, dans la province du Sud-Ubangi.
« Les nouveaux arrivants vivent le long de la rivière Ubangi de Yakoma jusqu’à Mobayi Mbongo et même à Gbadolite. Beaucoup traversent sans être désarmés. Ils vivent à la belle étoile, dans les écoles, les Eglises ou dans des familles d’accueil. Ce que l’on peut craindre dans cette zone, c’est la famine généralisée, les maladies et épidémies de tout genre, le VIH SIDA, etc. », a indiqué Dieudonné Nzabi, un responsable de la NODRI. NODRI exprime son inquiétude face au trafic présumé d’armes de guerre et de chasse qui est signalé dans cette zone où l’exploitation et le trafic de l’or, ainsi que du diamant, sont courants.
Ainsi, les intérêts des différents groupes armés ainsi que ceux des exploitants peuvent un jour se bousculer et engendrer des violences avec toutes leurs conséquences : violences sexuelles, enfants soldats, tueries, braconnage dans les forêts transfrontalières, guerres d’agressions et d’occupations des terres. Pour le moment, cette partie du pays est à considérer comme une potentielle zone à risque sur le plan sécuritaire, craint la structure.
NODRI déplore le fait que plusieurs cris d’alarme lancés par la Société Civile locale sont restés lettre morte, sans l’intervention du Gouvernement congolais, du Haut Commissariat pour les Réfugiés et des autres organismes internationaux en termes d’appuis humanitaires ne suivent. Alors qu’il s’agit de mouvements prévisibles d’autant plus que la RCA, malgré les élections qui s’y sont tenues l’année dernière, l’instabilité reste persistante.
Par conséquent, NODRI lance un appel au Gouvernement de la RDC et à toute la Communauté internationale, afin de prendre au sérieux cette crise humanitaire et cette menace sécuritaire dans le Nord et Sud-Ubangi. Car, prévient–t–elle, un autre foyer de tensions en RDC risque d’y voir le jour. Et donc, c’est le moment d’agir avant que la situation ne se dégrade davantage, conseille l’organisation.
Par Godé Kalonji