Mort de l’actrice française Mireille Darc
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Mireille Darc est morte dans la nuit de dimanche à lundi, ont annoncé ses proches hier lundi dans la matinée. Elle avait 79 ans. La comédienne avait subi plusieurs attaques cérébrales et avait été hospitalisée en 2016. Elle » avait failli mourir » à ce moment-là, avait alors déclaré son époux Pascal Desprez, le 28 septembre 2016.
Mireille Darc est une icône du cinéma français. En 1966, elle crève l’écran dans » La grande sauterelle » de Georges Lautner, avec lequel elle tournera treize films. Elle connait le succès populaire avec deux films » Le grand blond à la chaussure noire « en 1971 et » Le retour du grand blond « en 1974, réalisé par Yves Robert.
La jeune devient inoubliable grâce à la robe noire outrageusement décolletée du dos, signée du couturier Guy Laroche. Pour la petite histoire, le réalisateur avait fait exprès de ne pas prévenir l’acteur principal Pierre Richard que Mireille Darc portait une telle robe, afin de préserver l’effet de surprise, par ailleurs visible à l’écran.
Née Mireille Aigroz le 15 mai 1938 à Toulon, la future star vit une enfance malheureuse. Son père marcel, jardinier, lui fait comprendre qu’il n’est pas son géniteur. Il la surnomme ouvertement » la bâtarde « . Elle arrête les études à quinze ans pour se consacrer à la danse.
La jeune fille entre au conservatoire de Toulon, école alors gratuite. Elle en sort, en 1957, avec un prix d’excellence et une lettre de recommandation. Mireille Aigroz monte à Paris, en 1959, et choisit le pseudonyme » Darc » par référence à Jeanne d’Arc et à l’Arc, la rivière de son enfance », puis l’adopte officiellement comme nom d’usage.
En 1968, sur le tournage de » Jeff « , elle rencontre l’acteur Alain Delon, avec lequel elle vivra une histoire d’amour pendant 12 ans, sans que les deux tourtereaux se marient. Récemment, elle a retrouvé l’acteur français en 2007 au théâtre de Marigny, à Paris, dans une pièce de théâtre, » La route de Madison « , adaptée du film de l’acteur-réalisateur américain Clint Eastwood.
Par Yves Mitondo