Affaire Jostolv Moland et Joshua French : la FOCDP plaide en faveur des victimes
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Dans un mémorandum adressé au gouvernement norvégien et à la Fondation Dina, la Fondation Congolaise pour la Promotion des Droits humains et la Paix(FOCDP), une ONG de droit congolais œuvrant pour la Défense et Promotion des Droits Humains et la culture de la Paix et Membre Collectif du Barreau pénal international plaide en faveur des victimes de l’affaire RPA N°134/09.
Dans ce memo, FOCDP déplore la violation criante des droits des victimes de l’affaire RMPN°0045/WAV/09/BMG qui a connu le recours sous RPA N°134/09, en cause l’Auditeur Militaire Supérieur et parties civiles contre T. Jostolv Moland et Joshua French, tous deux militaires actifs de nationalité norvégienne.
En effet, l’arrêt rendu par la Cour militaire de Kisangani le 10 juin 2010 avait confirmé la responsabilité criminelle de ces deux militaires du Royaume de Norvège en causant la mort de Monsieur Abedi Kasongo. L’arrêt avait également condamné les prévenus T. Moland et Joshua French In Solidum avec le Royaume de Norvège à payer aux victimes des réparations ; entre autres de 3 000 000$us (trois millions de dollars américains) à la veuve Bibiche Olendjeke ; 1 500 000$us (un million cinq cent mille dollars américains) à Amisi Tshomba, représentant de la famille biologique du défunt Abedi Kasongo.
La famille de victimes driblée
Le 18 octobre 2010, pour empêcher l’exécution de la décision de justice, la Fondation DINA et les familles Moland et French conviendront les victimes à la signature d’une convention et d’un addendum à cette convention suivant certaines clauses. En fait, la Fondation DINA a acheté deux maisons pour protéger les intérêts de la famille Kasongo. Ces maisons sont identifiées par les certificats S.U.8703 et S.U.889 dans la commune Makiso, ville de Kisangani en République Démocratique du Congo.
Malgré cette convention, les deux maisons restent la propriété de la Fondation DINA jusqu’au jour où les deux détenus quittent la République Démocratique du Congo. Le 16 mars 2017, le prévenu Joshua French qui était resté en prison a été retourné en Norvège. Dès lors, ni la veuve, ni les orphelins, encore moins la famille biologique de la défunte ne sont entrés en possession d’une quelconque maison achetée par la Fondation DINA, regrette l’organisation.
La FOCDP déplore de voir que le Gouvernement norvégien pourtant considéré comme modèle dans le respect des droits de l’homme sur la planète reste insensible aux cris de détresse de la pauvre veuve et des enfants orphelins. Elle en appelle à la Fondation DINA de faire honorer les engagements des familles Moland et French en remettant à la veuve Bibiche Olendjeke et aux orphelins les deux certificats des maisons sus évoquées.
La FOCDP note que ce serait une mauvaise foi de la part de la Fondation DINA de ne pas respecter les engagements pris qui, ne représentent même pas deux pourcents de montants fixés par la décision judiciaire.
Par Godé Kalonji