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Dossier Kasaï : l’ONU affiche sa fermeté

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Dossier Kasaï : l’ONU affiche sa fermeté

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De retour d’une mission à Kananga, la directrice de la division coopération technique et des opérations de terrain rappelle l’importance que les Nations unies accordent aux investigations qui seront bientôt menées par des experts dans la région et déplore l’incertitude autour du calendrier électoral.

La directrice de la division de la coopération technique et des opérations de terrain pour le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Georgette Gagnon, s’inquiète de la situation politique en RD Congo, notamment l’incertitude autour du calendrier électoral. Elle a fait part de ses impressions  le vendredi 25 août dernier, lors d’une conférence de presse tenue  à l’issue d’une mission officielle en RD Congo.

Pour elle, la situation se trouve aggravée par l’absence des élections et l’incertitude croissante autour du calendrier électoral. Georgette Gagnon a interpelé les autorités  congolaises sur le respect des droits de l’homme, en tablant sur les rapports faisant état de tentatives de faire taire les voix dissidentes.

Pour  la directrice de la division de la coopération technique et des opérations de terrain pour le Haut-commissariat des Nations Unies aux droit de l’homme , la RDC traverse une crise politique, économique, humanitaire et des droits de l’homme. C’est pourquoi elle invite les autorités congolaises à mettre en place des mesures visant à mettre un terme à l’usage excessif et disproportionné de la force par la police et l’armée, et à veiller à ce que les auteurs des violations de droits de l’homme soient sanctionnés.

Selon un rapport du Bureau conjoint des Droits de l’Homme, 225 membres d’organisation de la société civile, 31 travailleurs de médias ; dont 15 défenseurs de droits de l’homme ont été arrêtés pour avoir participé à des manifestations publiques.  Elle a dénoncé les menaces contre les journalistes et défenseurs de droits de l’homme et a plaidé pour le respect de la liberté de réunion, d’expression et d’association.

Les victimes des violences au Kasaï  ne doivent pas être oubliées

De retour de Kananga, chef–lieu de la province du Kasaï central, la directrice de la division de coopération technique et des opérations du bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a annoncé l’arrivée, dans quelques semaines au Kasaï Central, d’un groupe d’experts indépendants nommés par les Nations Unies dont la mission est d’enquêter sur les violations des droits de l’homme commises dans cette région suite à l’activisme des miliciens Kamuina Nsapu.

 «L’investigation est mandatée par le Conseil des droits de l’homme basé à Genève. On est mandaté pour faire des investigations sur les actes des violences commis par tous les acteurs. Donc, c’est pour mieux investiguer et mieux organiser des poursuites en justice», a-t-elle souligné, précisant que ces enquêteurs de l’ONU travailleront en étroite collaboration avec les autorités judiciaires congolaises.

Elle a rappelé que les victimes des violences dans la région du Kasaï réclament justice et réparation.

«Avec les premières informations reçues des victimes directes des violations des droits de l’homme dans le Kasaï, ces victimes m’ont parlé des tueries à grande échelle, ciblant les femmes et les enfants, de l’usage disproportionné de la force par les autorités. Leurs biens ont été pillés et plusieurs personnes ont été forcées à se déplacer. Ceux à qui j’ai parlé demandent aux autorités justice et réparation», a  martelé Mme Gagnon.

Par Godé Kalonji

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