Dans un communiqué daté du lundi 21 Aout 2017, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) se dit préoccupée et choquée par la prise de position de la Communauté de Développement d’Afrique Australe/Southern African Development Community (SADC).

C’est en référence au discours de clôture du 37ème sommet des chefs d’Etats et de gouvernement des pays membres  de cette instance sous régionale, prononcé le dimanche 20 août dernier par son président en exercice, le chef d’Etat Sud Africain, Jacob Zuma, sur l’impossibilité de tenir les élections en RDC avant fin décembre 2017, suite à un certain nombre de défis.

Pour la VSV, cette prise de position foule au pied les attentes légitimes de la population congolaise, qui souhaite ardemment l’organisation des élections avant fin décembre 2017. Elle viole également les dispositions pertinentes de l’Accord de la Saint Sylvestre, signé le 31 décembre 2016, ainsi que celles de la Résolution 2348, qui disposent que les élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu avant  fin  décembre 2017.

Ingérence incroyable

La VSV pense que la  SADC ne peut pas se substituer au souverain primaire qu’est le peuple congolais mais doit, par contre, soutenir les aspirations légitimes de ce dernier à élire ses gouvernants à tous les niveaux afin de mieux lui permettre de contribuer à l’épanouissement économique de cette sous région.

En lieu et place de faire des discours visant à retarder les élections en République Démocratique du Congo, la SADC, qui a pour mission de promouvoir entre autres le développement économique des Etats membres, aurait dû soutenir les aspirations légitimes de la population congolaise en interpellant les gouvernants congolais pour que les élections aient  lieu en temps prévu conformément à  l’Accord et à la Résolution sus évoqués  afin de mettre un terme à la crise politique dans laquelle la RDC est plongée actuellement, conseille VSV.

Trop de morts

La VSV rappelle à la SADC que les tergiversations, les manœuvres dilatoires et autres calculs politiciens pour retarder le processus électoral ont déjà causé des dizaines des morts en RDC et qu’il est donc temps de mettre fin à l’illégitimité des animateurs des institutions dans le pays en vue de prévenir, cette fois-ci, les violations massives des droits humains liées au processus électoral.

Par Godé Kalonji