Trafic illicite de minerais en RDC: des officiers militaires congolais de nouveau cités
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L’ONU a publié, le 13 août dernier, le rapport de son groupe d’experts en RDC, mettant à nu entre autres des violations répétées de l’embargo sur les armes, le trafic illégal de minerais et la complicité des forces de sécurité congolaises avec les groupes armés locaux et étrangers.
Un rapport qui fait aussi des révélations sur l’assassinat, en mars dernier, de deux experts dans le Kasaï. Les assassins de deux experts onusiens dans le Kasaï étaient un groupe hétéroclite d’individus, a souligné le rapport. Il faut dire que pour le groupe d’experts, l’assassinat de leurs collègues, en plein accomplissement de leur mission dans le Kasaï, constitue une attaque contre le Conseil de sécurité, et par conséquent, une violation grave du droit international humanitaire.
Le groupe d’experts a précisé cependant que, l’identité des assassins n’avait toujours pas été établie au moment de l’établissement de ce rapport. Concernant le trafic d’or, il y a des accusations contre le général « Tango four », traque des ex-M23 ou encore des FDLR… Le dernier rapport des experts de l’ONU, rendu public le 13 août, contient de nombreux détails sur les crises que traverse la RD Congo.
« À la lumière des informations disponibles, on ne saurait exclure l’implication de différents acteurs (favorables ou non au Gouvernement), les factions KamuinaNsapu, d’autres groupes armés et les membres des services de sécurité de l’État « , assurent-ils, constatant en outre » qu’en dépit des éléments de preuve disponibles, certains autres suspects clefs n’ont pas encore été arrêtés ».
« Tango four » accusé d’être impliqué dans le trafic d’or. » Le groupe a réuni des éléments de preuve de l’implication du général de division Gabriel Amisi Kumba (alias Tango Four) commandant des FARDC de la première zone de défense du pays, dans le secteur de l’or « , affirme le rapport.
Selon les témoignages recueillis sur place, le général posséderait « quatre dragues », bateaux extrayant de l’or au fond de la rivière Awimi, près de la ville de Bafwasende, dans la province de la Tshopo, « par l’intermédiaire d’une entreprise locale appelée La Conquête ». Or les officiers des FARDC n’ont pas le droit d’exploiter des ressources naturelles.
Par ailleurs, arguant de l’identité de leur propriétaire, les conducteurs des engins refuseraient » de payer toute taxe à l’État « , selon un témoignage recueilli par le groupe.
Par LKT