Dans une motion adressée à Madame Cécile Mégie, Directrice de  Radio France Internationale le vendredi 11 Août 2017, la Lutte pour le Changement (LUCHA), mouvement citoyen, demande la publication en intégralité de l’accord passé avec le Gouvernement à travers la RTNC.

Le mouvement pro démocratie estime que les contours de cet arrangement devraient être bien cernés par les Congolais qui ont besoin d’être rassurés qu’ils tiennent compte des principes des valeurs qui ne pourraient pas entamer la crédibilité de RFI dans l’opinion congolaise.

Plus de neuf mois après sa coupure arbitraire par les autorités, le signal FM de RFI a été rétablie à Kinshasa le jeudi 10 août 2017. Ayant dès le début dénoncé ce blocus injustifiable et exigé des autorités sa levée, c’est un dénouement dont ce mouvement se réjouit particulièrement.

C’est une excellente nouvelle pour des millions d’auditeurs de RFI dans la capitale de notre pays, pour qui la radio mondiale est l’une des rares sources d’informations, de décryptage et de reportage objectif sur la RDC et le reste du monde.Cependant, la LUCHA reste perplexe quant à l’accord passé entre la Radio France Internationale et le Gouvernement Congolais à travers la Radio –télévision Nationale Congolaise (RTNC) pour arriver à ce résultat.

Dans un contexte où le Gouvernement cherche par tous les moyens à contrôler ou à orienter l’information à sa guise, y compris en faisant pression sur les journalistes et les médias, plus d’un congolais apprécierait un effort accru de transparence sur votre « deal » avec les autorités congolaises.

Informer et s’informer est un droit garanti par la Constitution de la RDC, et non une faveur des autorités. Le rétablissement du signal de RFI à Kinshasa ne doit donc pas se faire à n’importe quel prix, soutient-on.  Pour la Lucha, la RTNC est un instrument de propagande politique à la louange des autorités qui n’ont aucune légitimité démocratique et qui oppriment leur peuple. La RFI va-t-elle devenir son relais ?

La RFI va-t-elle se soumettre à la censure ou appliquer l’autocensure afin de continuer à émettre à Kinshasa ou ailleurs en RDC ?

Autant de questions que se pose le mouvement pro démocratie. Les Congolais ont besoin d’être rassurés, et il n’y a qu’un moyen de le faire : rendre public l’intégralité de cet accord. Cela ne devrait raisonnablement poser aucun problème, pour autant que ledit accord intéresse les Congolais, renchérit-on.

Par Godé Kalonji