Hormis quelques initiatives privées : La Journée internationale de la jeunesse passée sous silence en RDC
Partager
C’est le samedi 12 août dernier que le monde entier a célébré la Journée internationale de la jeunesse. Cette dernière a été instituée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans l’objectif notamment de mettre en lumière le rôle crucial que jouent les jeunes dans la prévention des conflits en tant qu’agents de changement.
Il est aussi question de faire voir la contribution de cette catégorie sociale concernant la promotion des sociétés inclusives et la justice sociale et le développement durable. La Journée internationale de la jeunesse est également une opportunité pour sensibiliser les personnes concernées en les mettant en face à leur responsabilité.
Malheureusement, cette Journée est passée sous silence en République Démocratique du Congo étant donné qu’aucune manifestation officielle pour la circonstance, hormis quelques initiatives privées, n’a été organisée. Et pourtant, la jeunesse Congolaise se trouve actuellement devant plusieurs défis à relever.
Il s’agit de l’emploi, de la famine et de la pauvreté, de l’éducation, de la santé, de la délinquance juvénile, des conflits armés, etc. En faisant fi de cet événement, le pouvoir public vient une fois de plus de rater l’occasion afin de conscientiser la jeunesse Congolaise qui, ces derniers temps, est la cible facile des discours politiques de tous bords.
Une jeunesse à la merci des prédateurs
La pauvreté de plusieurs familles en RDC ainsi que l’incapacité d’assurer la scolarisation des enfants ont poussé beaucoup de jeunes dans la rue. En l’absence d’une politique nationale efficace en matière d’éducation professionnelle pour l’apprentissage des métiers, la récupération de ceux qui ont raté le parcours scolaire normal devient hypothétique. Par conséquent, ces jeunes deviennent ainsi à la merci des politiciens véreux militant pour leur propre ventre au détriment du bien-être collectif.
Dans le contexte politique morose que traverse le pays, c’est de cette jeunesse que les politiques s’en servent pour les manipuler à leur guise sans pour autant s’adonner à leur formation civique. Des jeunes suivent ces formations politiques non pas pour défendre leur idéologie, mais pour se faire un peu de sous auprès des leaders politiques qui en distribuent à chaque sortie.
Notons que pour cette année, l’ONU avait placé la Journée internationale de la jeunesse sous le signe de la paix. Raison pour laquelle, elle a voulu aussi insisté sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030 visant à édifier des sociétés pacifiques et inclusives. Ledit programme affirme « qu’il ne peut y avoir de développement durable sans paix et sécurité ».
Par ailleurs, le Programme d’action mondial pour la jeunesse qui fournit un cadre politique et des lignes directrices visant à améliorer la situation des jeunes dans le monde, encourage également à promouvoir activement la participation des jeunes au maintien de la paix et de la sécurité internationales.
PAR TSM