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Proposition du Rassemblement à la CENI : La présidentielle priorisée

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Proposition du Rassemblement à la CENI : La présidentielle priorisée

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La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)  et le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement s’acheminent lentement vers un compromis politique au sujet du calendrier électoral et de sa mise en œuvre.  L’institution d’appui à la démocratie, que le Rassemblement accuse d’être la caisse de résonnance du pouvoir, a toujours soutenu l’idée d’un report inexorable des élections au-delà de la date fixée par l’accord signé fin décembre 2016 entre la classe politique.

  Ce, pour des raisons principalement techniques et financières. L’opposition politique refuse de croire à ce stratagème et tient mordicus à l’organisation des élections au moment convenu c’est-à-dire fin 2017. Difficiles à concilier, les deux prises de position s’affrontent.

Quid de la loi fondamentale

Face à cette discordance des vues, le Rassemblement propose que la présidentielle soit organisée au cours de cette année 2017, comme le prévoit l’accord politique.  Corneille Nangaa Yobeluo, souvent accusé de  rouler pour le pouvoir, n’a pas donné de la voix à cette  proposition.  A l’opposition, l’on  pense que le président de la CENI doit d’abord se référer au pouvoir et recueillir son avis avant de se prononcer à ce sujet.

  En formulant cette proposition, l’opposition s’est basée sur le fait que la présidentielle est constitutionnelle.  La charte fondamentale prévoit que cette élection se tienne 90 jours avant la fin du second et dernier mandat présidentiel.  Les autres élections, dont la Constitution n’a pas fixé de calendrier,  peuvent bien être reportées si besoin en est.

Tout le monde sait néanmoins que c’est la présidentielle, qui constitue le nœud du problème et partant, divise la classe politique.  En outre, il est expédient de noter que d’importantes institutions, y compris l’institution président de la République, sont actuellement hors mandat.

Faute de ne pas avoir organisé les élections en temps voulu.  La question de légitimité et même de légalité  se pose au point de diviser la classe politique.   Le peuple qui n’en est pas quitte, paie les pots cassés, quant bien même qu’il soit celui qui octroie la légitimité du pouvoir à qui il veut.

Désireux de s’éterniser au pouvoir,  J. Kabila, ne veut apparemment pas de la tenue des élections, à en croire l’opposition, qui tient absolument à l’alternance politique.  La Majorité Présidentielle pour sa part affirme ne pas s’opposer à cette réalité.  Sauf qu’il faut que le président Kabila en fonction  se fasse remplacer par un président élu.  Seul celui-là va lui succéder à la présidence de la République.  L’argument massue justifie désormais tout glissement pour permettre à Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir, pour autant qu’il n’aura pas organisé les élections.

L’élection présidentielle d’abord

Voilà pourquoi l’opposition a formulé la proposition de l’organisation fin 2017 de l’élection présidentielle d’abord.  Reste à savoir si la majorité va l’entendre de cette oreille.  Cette dernière du reste ne semble pas du tout pressée pour organiser les élections.  Les perdre serait synonyme de plier bagage et de se dessaisir des avantages  liés à la détention du pouvoir.

Au sein de l’opposition et même de la population, l’appréhension fait monter la moutarde au nez.  La tension qui en résulte est dès lors palpable.  Mais des esprits épris de paix et de justice mettent tout en œuvre pour mettre le pays à l’abri du cataclysme.  Est-t-il besoin de recourir à l’article 64 ou à d’autres mécanismes pour faire respecter la Constitution ?

  En tout cas, la RDC qui est un pays en voie de l’émergence, n’a plus besoin de sang pour résoudre ses problèmes politiques.   Nul n’ignore que l’année 2017 est une année électorale en Afrique subsaharienne.

Par GO

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