8èmes Jeux de la Francophonie, RDC : trop de bruits pour 3 médailles !
Partager
La délégation congolaise aux 8èmes Jeux de la Francophonie a regagné le pays le mardi dernier en provenance de la ville d’Abidjan où se sont déroulées ces olympiades des nations ayant en commun l’usage de la langue française. Dans sa gibecière, la RDC a ramené trois médailles seulement.
L’or que Dieu merci Makorobondo a remporté au marathon de 48 km face à un Marocain, le bronze de la dame judoka, Imongo Carole Kimberley, dans la catégorie des 78 kg et celui de la demoiselle Mianda Ania Dorcas (69 kg) en lutte olympique.
24 heures après, cette équipe a été reçue à la primature pour « les remerciements de la patrie à ceux qui ont valablement défendu les couleurs nationales en Côte d’Ivoire » ! Surtout celui qui, pour la première fois de l’histoire de cette compétition, a fait inscrire en lettres d’or le nom du pays dans les annales des Jeux de la Francophonie.
La prouesse méritait et mérite d’être célébrée, faute de mieux avant Abidjan. Il est néanmoins incompréhensible le tapage fait autour de cet événement qui doit, en principe, interpeller le décideur politique. Dieu merci, Bruno Tshibala a compris qu’il faille désormais donner un coup de pouce aux disciplines-surtout individuelles-susceptibles de ramener des médailles à la RDC.
L’observateur retient cependant que le gouvernement actuel n’a fourni aucun effort pour la préparation des Jeux de la capitale ivoirienne. Chaque discipline concernée, avec ses maigres et propres moyens, s’est battue dans son coin pour arriver à ce résultat. Au moment où beaucoup d’autres pays avaient envoyé leurs athlètes en stage de préparation.
L’équipe Tshibala a donc récolté un fruit qu’il n’a pas semé en faisant beaucoup de tapes. Surtout en grossissant le groupe des médaillés avec des athlètes qui n’étaient pas en Côte d’Ivoire comme Dénis Indondo, double médaillé de Jeux Africains de Brazzaville d’une autre époque. On a alors parlé de 16 médailles au lieu de 3 !
L’actuel gouvernement a pris l’option d’élargir la cagnotte sportive à d’autres disciplines sportives exclues par Matata Mponyo. L’initiative est louable. Seulement, il se doit de veiller sur l’utilisation de l’argent affecté et alloué aux équipes nationales et à leur participation internationale. Car, il est de notoriété publique qu’une bonne partie de cette cagnotte atterrit souvent dans les poches de dirigeants véreux qui se sont bâti une bonne fortune à vue d’œil sans justifier d’une source orthodoxe des revenus.
Par JC Lomboto