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Assassinée le 14 juillet dernier : L’Administratrice du Marché central de Kinshasa inhumée hier

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Assassinée le 14 juillet dernier : L’Administratrice du Marché central de Kinshasa inhumée hier

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L’Administratrice du Marché central de Kinshasa, Chantal Mombi Mboyo, a été mise en terre hier mercredi 26 juillet au cimetière de Mbenseke Futi, après une veillée mortuaire au stade Vélodrome, dans la commune de Kintambo. C’était en présence de quelques personnalités venues lui rendre un dernier hommage. La dame a été sauvagement assassinée le 14 juillet dernier dans son bureau de travail.

Un règlement de compte ?

L’oraison funèbre a été lue par la cousine de la défunte, Me Melissa, entourée d’autres frères et sœurs de la famille. C’est avec un ton d’amertume mélangé de colère qu’elle a fait savoir que la nouvelle de la mort de Chantal Mombi Mboyo est tombée comme un coup de massue pour toute la famille. Pourquoi elle ? Qu’est-ce qu’elle a fait ? Autant de questions qui restent encore sans réponse, relève l’oratrice.

Elle a fustigé le caractère barbare de l’assassinat de l’Administratrice du plus grand marché de la capitale qui, souligne-t-elle, a les allures d’un règlement de compte. Face à plusieurs versions de faits de la mort de cette grande dame, la famille n’attend plus que justice soit faite, afin d’être fixée sur les vraies circonstances de cette mort, tout en se remettant également à la justice incorruptible de Dieu.

Me Melissa a demandé à l’assistance, par des applaudissements, de rendre un hommage aux pousse-pousseurs qui, grâce à eux, le corps de Mme Mombi a été acheminé à l’hôpital de Référence de Kinshasa, ex-Maman Yemo, dans un chariot. C’est ainsi qu’on a fait circuler un pousse-pousse peint en noir avec le signe d’une croix en blanc y compris la mention « l’ambulance de la modernité ». La juriste a fustigé le fait que l’intimité de la défunte circule dans les réseaux sociaux sans que personne n’en parle.

La petite sœur regrette que son aînée qui était au bord de la démission, ne puisse pas réaliser son désir suite aux conseils des uns et des autres, indiquant que l’option de la démission aurait été la meilleure, avant de marteler que les voies de Dieu sont insondables.

Pour elle, l’Administratrice accusait plusieurs mois d’arriérés de salaire et que son nom avait disparu des listings de paie. Me Melissa garde de sa sœur l’image d’une femme modeste, humble, rassembleuse et réservée qui vient, malheureusement, de quitter la terre des hommes, à fleur d’âge, et remplie d’ambitions.

Des témoignages

Le représentant des anciens collègues de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) réunis au sein d’une association, reconnaît à Mme Mombi les qualités d’une femme digne de grandeur, serviable et respectueuse à l’égard des autres. « Tu nous laisses l’amour et le partage », a-t-il déclaré. Cependant, il a dénoncé la sauvagerie avec laquelle elle a été abattue alors qu’elle était dans l’exercice de ses fonctions, et que son corps vulgairement conduit à la morgue. Par cette mort, poursuit-il, toute la gente féminine est ridiculisée.

Son ex professeur du lycée Bolingani a soulevé le caractère non conflictuel de la défunte. Et d’ajouter, « je garde d’elle le souvenir d’une fille docile et d’une élève intelligente, travailleuse et assoiffée du savoir ». Une femme pasteur au Marché central de Kinshasa a également fait savoir que la défunte a été toujours à leur écoute en cas de besoins, ce qui témoigne la place qu’elle accordait aux serviteurs de Dieu.

Une prédication sur le changement

Fidèle de l’Eglise « La louange » du pasteur Ngalasi, Mme Mombi fut une chrétienne. Lors de sa prédication, son pasteur Ngalasi s’est référé au livre de Luc 13 :1-4. L’homme de Dieu a insisté sur le changement. « La mort nous interpelle que la vie est courte. C’est pourquoi vous devez vous repentir en abandonnant notamment le détournement, l’idolâtrie, l’impudicité et le vol. Celui qui refuse de changer son comportement mourra. Et sachez aussi que Jésus revient bientôt », a-t-il prêché.

Originaire du territoire de Boende, dans l’actuelle province de la Tshuapa, Mme Chantal Mombi Mboyo est née le 25 janvier 1967 à la maternité de Kintambo. Licenciée en Droit, option « Droit public » de l’Unikin en 1995, elle laisse derrière elle un mari, un petit garçon de 8 ans et une maman inconsolable. Elle a d’abord travaillé à l’administration publique, avant de devenir Administratrice adjointe chargée de l’administration de finance au Marché central puis titulaire.

PAR TSM

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