Interviewés hier mardi 25 juillet à l’Hôpital Général Provincial de Référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo), des garde-malades ont appelé le Premier ministre Bruno Tshibala à prendre toutes les dispositions pour ne pas exposer leurs patients aux conséquences néfastes de la grève des médecins. Les garde-malades ont lancé cet appel plusieurs jours après le mouvement de grève amorcé depuis la semaine dernière par les médecins membres du Syndicat National des Médecins (SYNAMED).

Ils ont expliqué que la situation des patients risque de devenir chaotique si le Gouvernement de la République et les médecins ne trouvent pas rapidement un compromis. Pour sa part, le SYNAMED a promis de se prononcer, demain jeudi 27 juillet sur la poursuite de sa grève ou la reprise de ses activités. Cette organisation de défense des intérêts des « blouses blanches » a promis de se prononcer à l’issue de sa réunion prévue demain, indiquant que cette  décision dépendra des résolutions des concertations en cours avec l’exécutif national.

En attendant ces résolutions, le SYNAMED maintient un  « service minimum » dans tous les hôpitaux de la République Démocratique du Congo. L’objectif est de faire pression sur le  gouvernement qui, à en croire ce mouvement syndical,  a « la fâcheuse habitude de faire marche arrière ou de s’illustrer par la lenteur lorsqu’il n’est pas sous pression ».

Les médecins membres du SYNAMED réclament l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, qui implique notamment l’application du taux de change actuel à la paie, l’inscription sur les listes de paie des médecins de Kinshasa qui ne sont pas encore rémunérés et les promotions en grades.

Par Marcel Tshishiku