Après avoir réussi à les enlever : Les ravisseurs exigent une rançon de 200.000$ pour libérer les deux prêtres
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En vue d’obtenir la libération des deux prêtres kidnappés dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 juillet dernier à la paroisse Marie mère des anges de Bunyuka dans le diocèse de Beni Butembo au Nord-Kivu, les ravisseurs en contact avec quelques habitants du terroir exigent du diocèse le versement d’une rançon de 200.000$.
Ce conditionnement a emmené la société civile de cette province à décréter, depuis jeudi dernier, trois journées ville morte pour parvenir à la libération des serviteurs de Dieu jusqu’à ce jour détenus dans un endroit secret. Moise Paluku, le vice-président de la société civile de cette région, est on ne peut plus clair : » nous sommes entrain de revendiquer la libération immédiate et sans condition des deux prêtres, Charles Kipasa et Jean-Pierre Akili, respectivement curé et vicaire de la paroisse Marie mère des anges de Bunyuka.
Nous fustigeons la situation qui prévaut dans la chefferie de Bashu, marquée par des incursions nocturnes, des agressions à armes blanche, et à arme à feu, des assassinats et enlèvements, des vols et viols des femmes. Concernant le montant à payer, le vice-président de la société civile estime qu’en pareille circonstance, il y a toujours moyen de négocier en vue de sauver des vies humaines.
Il attend dès lors la réaction des évêques. Certains observateurs pensent que les prélats catholiques ne tarderont pas de réagir, quand bien meme, à travers la Conférence Episcopale Nationale du Congo(CENCO) ils ont condamné ces genres de méthodes devenues monnaie courante dans cette partie de la République.
MGR Melchisédech Sikuli Paluku, évêque du diocèse de Beni Butembo a condamné lui aussi cet acte en lançant un appel aux autorités pour démanteler le réseau criminel qui continue à semer la terreur dans cette région où les enlèvements perpétrés par des inconnus sont récurrents.
Qu’il s’agisse de son territoire ou d’autres coins de la province du Nord-Kivu.
Pour sa part, M. Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région a rassurer que rien n’est négligé pour que les deux prêtres soient libérés. Les services, sont à l’œuvre pour ce faire et personne ne souhaite que le moindre les atteigne.
Par Thony Kambila