Coup de poing du Ministre des PTNTIC : Tous les occupants des sites de la SCPT sommés de déguerpir
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Tous les occupants (agents, ex agents et tierces personnes) de la Société Congolaise des Postes et Télécommunication (SCPT), à quelque titre qu’ils soient, sont priés de libérer sans délai les immeubles et bureaux appartenant à cette entreprise, qu’ils occupent anarchiquement.
C’est la quintessence du message ressortant de la correspondance du ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication(PTNTIC), Emery Okundji Ndjovu, adressé le 20 juin 2017 à tous les occupants des lieux appartenant à cette entreprise d’Etat. Impopulaire à première vue, la mesure prise par le ministre parait se justifier, dans la mesure où les sites de la SCPT ont été occupés de manière anarchique, à l’insu des dirigeants de cette entreprise.
Par delà cette irrégularité, qui n’est pas des moindres, les lieux occupés sont caractérisés par des conditions hygiéniques malsaines et finalement une insalubrité remarquable. Des lieux d’aisance galvaudés, construits hors normes, tandis que la population locale vit dans une promiscuité soutenue par l’immoralité, comme cela se fait ailleurs.
C’est depuis des lustres que des immeubles, bureaux et autres locaux appartenant à la SCPT sont envahis et occupés, non seulement par des agents encore en activité, mais aussi par des retraités et même des tierces personnes qui occupent des locaux en sous location. Ces agents, ex agents et tierces occupent des immeubles, des bureaux et des espaces de la SCPT sans titre ni droit, arguant le seul motif d’indigence.
Finie la recréation
Depuis fort longtemps, différents comités de gestion se sont insurgés contre cette occupation. Les actifs justifient leur présence en ces lieux du fait que durant de longs mois, ils sont demeurés impayés et ne sont jamais entrés en possession de leurs décomptes finals, une fois mis à la retraite.
Cet argument est très valable. De ce fait, la responsabilité incombe à l’employeur pour avoir clochardisé les travailleurs. Dès lors qu’ils ont changé de statut, ils n’ont pas eu d’autre choix que de maintenir l’occupation des sites. C’est depuis des dizaines d’années que la SCPT est en défaut de paiement des décomptes finals des travailleurs retraités.
Cette situation alimente aussi des tensions sociales, à la base des malaises que connait souvent cette entreprise, autrefois florissante. Il sied de noter que l’entreprise publique a connu une longue traversée du désert, qui a engendré d’énormes conséquences, dont la destruction de l’outil de production.
Durant tout ce temps, près de cinq ans, les travailleurs n’ont pas été payés convenablement. Les mois auxquels les salaires n’ont pas été versés se comptent par dizaines. Ajoutés aux salaires actuels partiellement libérés, le nombre des mois d’impaiement des salaires a franchi la centaine.
L’on croit cette fois- ci que la mesure de déguerpissement lancée par le ministre va porter ses fruits. Le ministre des PTNTIC a, dans sa correspondance, sollicité des services des affaires foncières, au travers leurs ministères respectifs, d’accompagner la SCPT dans cette démarche de réoccupation de son patrimoine et de lui prêter main forte dans le cas qui nécessite des moyens contraignants. Tout compte fait, les occupants des sites de la SCPT sont priés d’aller paitre ailleurs.
Par GO