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Musique congolaise : La Commission Nationale de Censure et bonnes mœurs toujours interpellée

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Musique congolaise : La Commission Nationale de Censure et bonnes mœurs toujours interpellée

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tabu-leyAutres temps, autres mœurs, renseigne un vieil adage. De nos jours, la musique congolaise pratiquée par les jeunes artistes  pose un sérieux problème quant au respect des bonnes mœurs. Ces musiciens ne véhiculent plus de messages éducatifs ou intéressants dans leurs compositions, comme cela était le cas à la belle époque, telle la chanson dédiée à la jeunesse nationale dénommée « Bana ya Congo » de Tabu Ley Rochereau dit Seigneur Ley en 1960, dans laquelle il encourage à la citoyenneté.

En revanche, fort est de constater qu’ils se lancent plus dans des insanités. Les cas sont légions. Devenu à la mode, la thématique liée à l’intimité féminine  préoccupe plus les auteurs compositeurs. La plus part préfèrent décrire la descendance d’Eve au lieu de peindre la société congolaise dans toutes ses facettes, comme le faisait  Franco De mi amor dans certaines chansons, entre autres « Mario », « Mamu », « Locataire », « Ozalaka DG », « Attention na Sida »…

« Si les artistes ou les paroliers d’aujourd’hui pouvaient encore travailler en s’inspirant de vielles chansons  qui ont eu du succès, ils épargneraient la société congolaise de tous ces désagréments », note par exemple la journaliste Ornella Muyunga.

Les gens pouvaient bénéficier de l’éducation à travers ces chansons.  Ainsi, la chanson telle qu’« Education »  de l’artiste musicien JB Mpiana « Souverain 1er papa chéri moto pamba, leader charismatique du Clan Wenge », a un fond et un message véhiculé. Tandis que pour d’autres, il n’y a que des « bêtises ». Et pourtant, il y a un organe qui s’occupe de toutes les œuvres avant qu’elles ne soient  mises à la disposition du public pour consommation : la Commission nationale de censure.

Celle-ci a pour objectif d’auditionner et visionner tout produit avant qu’il ne soit largué sur le marché. La question que d’aucuns se posent est celle de savoir quel est l’effet de cette censure ? Elle répond à quel travail, quelles sont ses difficultés de fonctionnement ? …

La jeunesse congolaise, l’avenir de demain est en danger. Les parents ne savent plus écouter, sinon suivre les clips de la musique congolaise avec leurs enfants, parce qu’ils touchent à la pudeur. Les parents recommandent à l’Etat de prendre des mesures contraignantes pour que tous ces égarements prennent fin.

Par Franck  Ambangito

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