Pendant ce temps, la grogne populaire s’amplifie autour de la dégringolade du Franc congolais qui ne finit pas, du report unilatéral des élections, des difficultés d’accéder à un minimum du bien-être…

Bruno Tshibala serait déjà à la fin de son « règne » qui effarouche jusqu’à faire de lui le plus malheureux premier ministre de son époque !

En effet, en accédant à la prestigieuse fonction de premier ministre à un moment où les caisses de l’Etat accusent un déficit alarmant en devises fortes, Bruno Tshibala n’a d’autres choix que d’actionner indéfiniment la planche à billets de l’Hôtel de monnaie pour faire vivre l’Etat avec toutes les conséquences désastreuses que cela comporte sur les plans économique et social pour le pays.

  Mais pour tirer les marrons du feu, une seule issue s’offrait à l’ancien pourfendeur public devenu désormais inconditionnel du président Joseph Kabila, à savoir le recours à l’aide financière extérieure représentée notamment par des apports financiers de bailleurs de fonds traditionnels de la RDC ! Or, les discours officiels de ce pays destinés à la consommation extérieure ne cessaient de parler de l’indépendance et de la souveraineté nationale qui s’opposeraient à toute aide étrangère soit disant aléante !

Persuadés finalement que la RDC ne peut pas se passer de l’aide internationale sous peine de « mourir d’asphyxie » (sur les plans économique et social), les responsables haut placés n’ont pas hésité d’instruire le gouvernement Tshibala de ne pas s’offusquer de tendre la main aux bailleurs de fonds traditionnels pourtant violemment pris à parti la veille par la même équipe de l’exécutif central !

Dans l’entre-temps, la position des bailleurs de fonds traditionnels de la RDC avait vite évolué avant de se radicaliser vis-à-vis du régime politique en place dans ce pays qui avait pris énormément de retard dans la réalisation des réformes politiques exigées par les grandes puissances avant d’être jugé éligible à l’aide internationale !

Depuis, la position des bailleurs de fonds traditionnels de la RDC est restée inchangée. Il y a quelques jours, le Fonds Monétaire International a, par la bouche autorisée de sa Directrice générale, Christine Lagarde, déclaré que son institution financière n’est pas prête à accorder l’appui financier dont la RDC pourrait avoir urgemment besoin tant qu’elle n’aura pas garanti une réelle stabilité politique sur toute l’étendue de son vaste territoire !

Pendant ce temps, la grogne populaire s’amplifie autour de la dégringolade du Franc Congolais qui n’en finit pas de perdre du terrain face au dollar américain, et autour du report unilatéral des élections ; des groupes armés présumés détruits mais qui ressurgissent un peu partout ; des difficultés d’accéder à un minimum du bien-être individuel et collectif, etc.

Bref, Bruno Tshibala et son gouvernement à la taille historico-mondiale sont déjà encerclés avant d’être pacifiquement chassés par des foules en colère. Qu’attendrait-il donc pour rendre le tablier à Joseph Kabila qui ne croit plus capable d’un moindre miracle susceptible de prolonger son bail à la Présidence de la République ? Comme on le devine déjà dans les rues de la capitale, on n’est plus loin de prendre un autre à sa place pour recommencer !

Par Bamporiki Chamira